Départ de la MONUSCO : Remettre en cause la présence de cette force « serait faire le jeu des groupes qui se livrent à des prédations insupportables » (François Hollande)

L’ancien président de la République Française, François Hollande est arrivé, dans la soirée de ce lundi 26 septembre à Kinshasa — capitale de la République Démocratique du Congo, à un vol régulier d’Air France en prévenance de Paris. En marge de sa visite dite « privée », François Holande se pose en défenseur de la souveraineté de la RDC.

Se confiant à l’AFP, l’ancien président français insiste sur la cession des ingérences extérieures aux problèmes congolais. Tout en appelant à une MONUSCO – force des Nations-Unies pour la stabilité de la RDC – « plus efficace », François Hollande estime que « le Congo est un pays souverain, indépendant, démocratique, qui doit régler par lui-même les affaires qui le concernent, y compris ces guérillas qui viennent troubler la vie des populations ».

Après son bref passage à Kinshasa, POLITICO.CD apprend que François Hollande – accompagné de son épouse Julie Gayet – va se rendre à Bukavu (Sud-Kivu) pour participer à l’inauguration d’un nouveau service de l’hôpital du célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de violences sexuelles.

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« Je vais dans l’est (…) car c’est une zone qui reste encore, hélas, trouble, avec des victimes civiles nombreuses et la nécessité – le président Macron a aussi pris l’initiative – de favoriser la paix dans cette partie du pays, la fin des ingérences étrangères et des prédations qui s’y commettent et, hélas, des agressions dont les femmes sont les victimes », a-t-il annoncé ce mardi à Kinshasa après sa visite au musée national.

François Hollande martèle que dans l’Est de la RDC, il a un message à transmettre : « le message que je dois porter, c’est la fin des ingérences de toutes sortes ».

A propos de la force des Nations unies en RDC (la Monusco), dont le départ a été violemment réclamé récemment par des manifestants qui lui reprochent son incapacité à ramener la paix après plus de vingt ans de présence dans le pays, François Hollande a jugé cette force « indispensable pour dissuader, pour protéger ».

Remettre en cause la présence de cette force « serait faire le jeu des groupes qui terrorisent la population ou se livrent à des prédations insupportables », a-t-il mis en garde.

Toutefois, en RDC comme dans certains autres pays, a-t-il estimé, « les conditions d’engagement, la composition de ces forces, leur équipement, ne sont pas parfaits pour assurer le mandat qui leur a été confié ». Ces forces, selon lui, doivent être « beaucoup plus efficaces, pour aller même au contact de ces groupes » armés.

Stéphie MUKINZI M avec AFP

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