Le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général, Constant Ndima a tenu, le lundi 12 septembre, un point de presse à Goma au cours de laquelle il a passe en revue la situation sécuritaire et humanitaire de la province.
Il a annoncé que les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’organisent pour récupérer la cité Bunagana qui, du reste, est contrôlée depuis trois mois par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) et ses alliés.
«Nous sommes en opération, nous devons coûte que coûte récupérer la situation à Bunagana», a-t-il déclaré.
Selon lui, ce mouvement rebelle s’organise davantage dans cette partie du Nord-Kivu et a installé une administration parallèle. Aussi, dit-il, il fait payer des taxes mensuelles aux habitants qui sont contraints de regagner leurs milieux. «Le même mouvement rebelle est accusé de commettre des exactions sur des populations civiles», a-t-il fait savoir.
Face à cette situation, Constant Ndima a déploré la situation humanitaire des déplacés internes ainsi que celle des réfugiés refoulés depuis une semaine par l’Ouganda et qui vivent dans des conditions difficiles à Rutshuru.
C’est ainsi que plusieurs acteurs de la société civile, mais aussi des politiques locaux exercent une pression sur les autorités militaires afin de récupérer cette cité Bunagana combien important pour l’économie.
Qui plus est, plusieurs voix continuent à s’élever pour fustiger la passivité de l’armée congolaise et du gouvernement de la République à récupérer Bunagana entre les mains du M23. À l’instar des différents structures citoyennes du Nord-Kivu qui évoquent aussi les conséquences socio-humanitaires provoquées par cette occupation.
Par ailleurs, cela fait environ deux semaines que le calme est revenu sur les lignes de front d’autant plus que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23) conservent respectivement leurs positions.
