Maï-Ndombe : Le gouvernement craint le risque d’embrasement de la situation suite aux affrontements entre les Teke et Yaka à Kwamouth

En conseil des ministres du vendredi 2 septembre, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Daniel Aselo Okito a alerté le gouvernement sur le risque d’embrasement de la situation dans la province du Maï-Ndombe dû aux effets des affrontements dans le territoire de Kwamouth entre les communautés Teke et Yaka.

Ces violences entre les deux communautés en conflit ont été enregistrées à travers certains villages notamment; Kalinga/Kimono, Kinsele, Mongata, aux Campements Mbwetete et Nganku dans le groupement de Dumu.

Dans son intervention, Daniel Aselo a énoncé que dans l’optique de pallier la situation, l’Autorité provinciale a été contrainte d’ordonner la suspension du trafic sur la Route Nationale numéro 17, tronçon compris entre Mongata et Bandundu suite aux barrières érigées par les membres de la Communauté Yaka au niveau de la localité de Mashambio et Camp Banku par les Teke. Cependant, les barrières érigées pour empêcher les membres de l’une ou l’autre Communauté de se déplacer, a ainsi aggravé la situation des uns et des autres.

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Selon certaines sources, une redevance coutumière imposée aux populations dites non originaires du territoire de Kwamouth, parmi lesquels les Yaka, les Suku, les Mbala et les Songe serait à la base de ce conflit.

D’autres sources notamment, les acteurs de la société civile par contre, pointent du doigt les forces de l’ordre et de sécurité, qui selon eux, sont accusés d’exécutions extrajudiciaires et de participation aux pillages de certains villages. Une équipe d’enquêteurs du bureau conjoint des droits de l’homme des Nations unies a été dépêchée sur place. Et la crainte de voir les violences s’étendre dans d’autres provinces est davantage évoquée.

En terme de bilan provisoire, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo avait indiqué jeudi 1er septembre que ces accrochages entre les deux communautés ont causé à ce jour, un peu plus de 30 morts dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe), après avoir présenté au Premier ministre la situation liée à ces conflits.

Poursuivant sa communication, Daniel Aselo a fait part au Conseil, de l’instrumentalisation du conflit coutumier entre deux antagonistes pour la gestion de la chefferie de Buloho, territoire de Kalehe au Sud-Kivu par certaines personnalités politiques de la circonscription de Kalehe, accusées d’entretenir une milice en faveur d’un camp.

Il a, en ce qui concerne la situation sécuritaire, rassuré qu’il suit de près la situation de réfugiés congolais en Ouganda à la suite de l’agression rwandaise sous couvert du M23 avant de préciser que l’état du territoire reste dominé par la poursuite des opérations militaires contre les groupes terroristes et autres forces négatives, notamment en Ituri et au Nord-Kivu.

Entre-temps, le vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fini sa communication en rappelant son instruction à la Police Nationale Congolaise de renforcer ses patrouilles pour lutter contre le banditisme urbain.

Carmel NDEO

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