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RDC : Des ex-combattants de guerre révoltés au Nord-Kivu pour « la non prise en charge depuis 5 ans » par le gouvernement

Furie totale, révolte et de mouvements de soulèvements, la tension a été vive, entre jeudi et vendredi, au centre de transit de Mubambiro, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, dans l’Est tourmenté de la République Démocratique du Congo.

Les anciens combattants qui avaient accepté l’appel du chef de l’Etat à déposer les armes ont décidé de vider ce site de transit pour démobilisés suite à leur non prise en charge depuis 5 ans maintenant, rapporte à POLITICO.CD, des sources locales.

« Le camps de transit Mubambiro où étaient cantonnés les ex-combattants qui ont déjà déposé les armes depuis 5 ans ont vidé leurs habitations puis que non encadrés. S’il y a qui veulent rentrer dans leurs familles, d’autres disent regagner la brousse et reprendre les armes », informe sur Twitter, le journaliste Merveille Kiro, qui s’est rendu sur le lieu.

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Le centre de transit de Mubambiro héberge, à ces jours, plus ou moins 1750 ex-combattants. Ils ont déposés les armes depuis 5 ans, mais vivent dans des conditions difficiles. Face à cette précarité, nombreux ont envahi la route pour reprendre les armes. D’après nos sources, ils ont été bloqués par les forces armées en cours chemin. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, a même fait le déplacement à Mubambiro pour s’imprégner des faits.

Le calme

Sur le lieu, les autorités militaires et administratives ont intervenu dans l’optique de baisser la tension. Après la sensibilisation et l’appel au calme du gouverneur militaire, ces ex-combattants ont accepté de retourner dans leurs casernes.

Dans un point de presse tenu le même vendredi, le coordonnateur national du Programme DDRC-S, Tommy Tambwe, a, tout de même, joué au jeu d’apaisement. À lui d’assurer qu’après sa réunion de jeudi dernier avec le Premier ministre, le gouvernement a levé l’option de prendre en charge leur insertion dans le centre de formation dès la mi-août.

« Nous sommes en train de travailler et nous n’avons pas abandonné ces ex-combattants. Nous n’avons jamais eu l’ambition de les garder à l’infini dans ce centre de Mubambiro. Nous savons que rester 4 ans, 3 ou 2 ans en dehors de chez soi avec les enfants et les épouses n’est pas chose facile. Le moment est arrivé où nous allons les évacuer comme il était prévu. Nous avons prévu qu’ils puissent aller dans des centres de formation et d’emploi », a déclaré Tommy Tambwe, sur Radio Okapi.

Par ailleurs, les anciens combattants se disent toujours fatigués d’attendre le début du processus de réinsertion communautaire, qui traîne depuis des années.

Serge SINDANI

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