RDC : « Les attaques contre la MONUSCO peuvent constituer des crimes de guerre » (conseil de sécurité de l’ONU)

Dans une note de presse parvenue à POLITICO.CD, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont condamné, mercredi, avec les termes « les plus fermes » l’escalade des manifestations violentes contre la MONUSCO, qui ont fait des morts et des blessés au Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Ces attaques, ont-ils affirmé, pourraient constituer des crimes de guerre. Ainsi, ils appellent au gouvernement congolais d’amorcer les enquêtes rigoureuses et d’élucider les différentes responsabilités.

« Ils ont souligné que les attaques délibérées visant les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Ils ont appelé les autorités congolaises à enquêter rapidement sur ces attaques et à traduire les auteurs en justice (…) », a-t-on lu dans le communiqué.

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Dans la même perspective, les membres du Conseil de sécurité ont appelé au calme et au dialogue afin de résoudre les tensions actuelles et d’assurer la protection des civils. « Ils ont encouragé la poursuite des efforts du gouvernement congolais pour rétablir l’ordre public ainsi que pour mener des enquêtes sur les causes sous-jacentes des tensions actuelles et pour garantir l’obligation de rendre des comptes », ajoute la note du conseil de sécurité de l’ONU.

« Les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les parties à coopérer pleinement avec la MONUSCO et à rester attachées à la mise en œuvre complète et objective du mandat de la Mission, conformément à la résolution 2612 (2021) du Conseil de sécurité et à l’Accord sur le statut des forces avec la MONUSCO.

Les membres du Conseil de sécurité ont souligné qu’il importait que la MONUSCO dispose des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir, notamment en prenant des mesures supplémentaires, le cas échéant, la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations Unies et de ses opérations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Ils ont souligné que la responsabilité première de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies incombait aux États hôtes et souligné l’importance des engagements et des communications continues entre la MONUSCO et le Gouvernement congolais à cet égard, y compris les efforts visant à améliorer de manière proactive la compréhension du rôle de la MONUSCO mandat auprès de la population locale, contrer la désinformation et la mésinformation et gagner la confiance de la population locale », martèle le conseil.

Au moins 17 personnes ont été tuées au cours des manifestations réclamant le départ de la MONUSCO depuis mardi au Nord-Kivu. 6 manifestants ont été tués à Goma, mardi, et au moins 8 autres manifestants et 3 membres de la Monusco à Butembo, dans le Nord-Kivu.

Malgré cette escalade meurtrière, les appels à manifester continuent de circuler dans plusieurs entités sous tensions au Nord-Kivu.

Serge SINDANI

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