Manifestations meurtrières anti-MONUSCO : « Nos éléments n’ont pas tiré sur les manifestants » (Représentant adjoint du SG de l’ONU)

Lors d’un briefing presse tenu conjointement avec le porte-parole du gouvernement congolais ce mardi 25 juillet, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations-Unies déclare que les contingents onusiens n’ont tiré sur aucun manifestant lors des échauffourées anti-MONUSCO de ces derniers jours. Monsieur Khassim Diagne, malgré qu’il qualifie les manifestants des criminels, explique que si ces éléments devraient tiré sur les manifestants, le bilan allait être bien plus lourd.

« Ce n’est pas nous qui ont tiré sur les manifestants. Nous ne pouvons pas tirer sur les manifestants, c’est interdit chez nous. Si on avait tiré, on allait avoir plusieurs morts », a déclaré le représentant spécial adjoint d’Antonio Guteress en RDC.

Le deuxième jour des manifestations contre la mission des Nations Unies (MONUSCO) font trois (3) morts du côté des casques bleus et sept (7) morts dans le camp des manifestants à Butembo dans la province du Nord-Kivu.

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À en croire le colonel Paul Ngoma, chef de la police de Butembo, cité par l’AFP, ce bilan reste provisoire.

« Trois morts parmi les membres de la Monusco, deux Indiens et un Marocain, et un blessé. Du côté manifestants, sept morts et plusieurs blessés », a-t-il expliqué.

La MONUSCO a dénoncé « vigoureusement », lundi 25 juillet, l’attaque de ses locaux à Goma (Nord-Kivu), perpétrée par un groupe qu’elle qualifie des « pilleurs ». Pour le Représentant spécial adjoint en charge des opérations et chef de mission par intérim, M. Khassim Diagne, ces incidents sont à la fois inacceptables et « totalement » contreproductifs.

« La MONUSCO est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie les forces de défense et de sécurité nationales dans leur lutte contre les groupes armés. La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat », a expliqué M. Diagne.

Pour lui, il n’y aura pas des avancées vers la paix dans la division.

« Ce n’est pas dans le chaos et la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix », a-t-il souligné.

Il a appelé par ailleurs à l’apaisement et à la retenue.

La MONUSCO s’est dit « très préoccupée » par ce « très grave » incident qui s’est intervenu 24h après des propos « hostiles » et des « menaces non voilées » émis par des individus et groupes contre les Nations Unies.

« La MONUSCO rappelle que ses locaux sont inviolables en vertu de l’Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le Gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946. », peut-on lire dans un communiqué de presse de la MONUSCO rendu public lundi 25 juillet à Kinshasa.

Elle a invité les autorités congolaises, les acteurs politiques, la société civile et toutes les forces vives de la République démocratique du Congo à dénoncer ces actes de « pillage ».

La MONUSCO s’est dit disposée pour continuer de travailler ensemble avec les institutions nationales et provinciales afin de rétablir la paix et la sécurité.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a révélé, lundi 25 juillet, que le gouvernement Sama Lukonde condamne « fermement » toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations Unies et assure que les responsables seront poursuivis et « sévèrement » sanctionnés.

Stéphie MUKINZI M

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