Le Conseil de Sécurité de l’ONU a examiné, le mercredi 29 juin, la situation qui prévaut en République Démocratique du Congo, dominée par l’aggravation de l’insécurité dans la partie Est et les tensions avec le Rwanda. À cet effet, les États-Unis disent demeurés vivement préoccupés par la campagne des violences que continue de mener le M23 au Nord-Kivu et par les tensions à la frontière avec le Rwanda.
Devant cette situation, les États-Unis réitèrent l’appel du Secrétaire Général de l’ONU au M23 et à tous les groupes armés non étatiques à l’Est de la RDC pour qu’ils cessent la violence visant les civils et déposent les armes.
Qui plus est, ils encouragent tous les groupes congolais à prendre part aux efforts de désarmement démobilisation relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) sans prérequis.
«Nous demandons aux groupes armés étrangers de rentrer dans leur pays d’origine. Nous demandons à la RDC et au Rwanda de poursuivre dans la mesure positive en vue d’une désescalade des tensions. Nous soutenons le processus de Nairobi ainsi que les efforts de haut niveau déployés par les Présidents du Kenya et de l’Angola», déclarent les États-Unis d’Amérique.
Par cette occasion, les États-Unis insistent sur le fait que tous les pays doivent respecter l’intégrité territoriale de leur voisin.
«Toute entrée des forces étrangères en RDC doit se faire en coopération avec la RDC et de manière transparente. Les activités des groupes armés dans l’Est de la RDC ont des conséquences humaines tragiques bien réelle. Ces activités sont à l’origine de déplacement de l’augmentation des besoins humanitaires et représentent un défi détaille en matière d’accès humanitaire et d’acheminement d’une assistance vitale. La MONUSCO nous dit pour la province de l’Ituri les groupes armés ont tué près de 800 civils pour la dernière période à l’examen», martèlent-ils.
Et renchérir : «Nous sommes extrêmement inquièts par la déclaration du Rwanda remettant en question l’impartialité de la Monusco, (la mission n’a pas ménagé ses efforts pour exécuter son mandat de manière impartiale dans un environnement toujours complexe). Ce type de déclaration encourage des hostilités vis-à-vis des casques bleus, c’est inacceptable. Que les choses soient claires, toute rhétorique incitant à la violence ou exacerbant le risque pour les personnels de la MONUSCO menaçant leur sécurité est inacceptable».
Pour les États-Unis, la République Démocratique du Congo doit assumer la responsabilité première de la protection de ses citoyens.
Les USA s’engagent à continuer de soutenir les efforts à travers le partenariat privilégié avec la RDC notamment ces heures difficiles. Ils exhortent la communauté de l’Afrique de l’Est et ses dirigeants à accorder la priorité au dialogue pour régler cette crise.
Par ailleurs, les États-Unis insistent sur le fait que le déploiement des forces supplémentaires dans l’est de la RDC doit être coordonné de près avec la MONUSCO, être mené conformément aux engagements pris par les différentes parties en droit international y compris en droit international humanitaire tout ceci, disent-ils, doit se faire au respect de résolution des sanctions du Conseil de Sécurité et doit faire l’objet de notification officielle au conseil de Sécurité avant déploiement.