Congo hold-up : Guy Loando « possède 20% des parts » dans une société au cœur d’un scandale de détournement de plusieurs millions USD

Le nom du sénateur et actuellement ministre d’aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, est aussi repris dans une enquête électrochoc révélant un scandale financier de plusieurs millions de dollars américains en République démocratique du Congo. Publiée ce lundi 29 novembre, le nouvel épisode de l’enquête Congo hold-up, s’appuyant sur un document obtenu par l’ONG américaine The Sentry, mentionne que Guy Loando « possède 20% des parts de Congo Construction Company » – CCC – une société qui « n’a de construction que le nom » et dont le fondateur, Du Wei, « semble avoir joué un rôle de facilitateur dans les négociations autour de l’exécution de ce que l’on a appelé le « contrat du siècle » sous le régime de Joseph Kabila (2001-2019) ».

L’enquête Congo Hold-up révèle aujourd’hui le rôle de CCC dans l’exécution de ce contrat. « Elle révèle aussi qu’environ 65 millions de dollars ont transité par les comptes de CCC entre janvier 2013 et juillet 2018, dont 41 millions ont été retirés en espèces », lit-on dans ce rapport.

Selon la même enquête, celui qui se présente comme « philanthrope » continuait à bénéficier de ses parts dans cette société « suspecte » jusqu’au 25 juillet 2017. « Mais il n’est pas, à première vue, parmi les principaux bénéficiaires: Sur cette même période, il n’a reçu de cette entreprise qu’environ 22 000 dollars en paiements directs sur les 65 millions qui ont transité sur les comptes de cette société », ajoute le rapport.

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Contacté par les enquêteurs, le ministre explique qu’au moment des faits, il était « engagé avocat privé »: « À l’époque, j’étais engagé en tant qu’avocat privé à l’effet de mettre sur pied la société. » Son bureau aurait « souvent servi de second actionnaire », pour des sociétés n’en ayant qu’un seul, quand c’était nécessaire pour se conformer à la loi. Guy Loando assure en tout cas « n’avoir joué aucun rôle dans la gestion quotidienne de la société CCC », n’avoir pas été « tenu informé de ses activités commerciales » et ne pas être non plus membre de son conseil.

Stéphie MUKINZI

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