Congo Hold-up : LUCHA demande la suspension « immédiate » des indemnités payées par l’État à Joseph Kabila

3, 5 millions de documents bancaires et davantage encore de transactions, l’enquête Congo Hold-up qui met en lumière la plus importante fuite en Afrique, principalement en RDC, n’ont pas laissé indifférent la Lutte pour le Changement (LUCHA). Face à ces révélations qui éclaboussent Joseph Kabila et son entourage, la LUCHA demande au procureur général de la République de diligenter une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves contenus dans « Congo Hold-up » afin que « la justice soit faite ».

Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 novembre dont une copie est parvenue à POLITICO.CD, la LUCHA demande également, au vu de la « gravité des faits allégués », au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, au gouvernement, au parlement et à la justice de prendre chacun en ce qui le concerne les « mesures nécessaires » afin que les personnes et les entités mises en cause ne puissent « ni échapper à la justice, ni détruire ou altérer les preuves, ni continuer à jouir de certains privilèges ».

Elle signale, cependant, que « Congo Hold-up » est la dernière en date d’une trop longue série de révélations sur le pillage en règle de la RDC et de sa population par des entreprises, des politiciens et des hommes d’affaires « véreux », sans que, déclare-t-elle, cela ne soit suivi d’enquêtes et de poursuites judiciaires sérieuses en RDC et/ou à l’étranger.

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De ce fait, La LUCHA demande notamment : la suspension immédiate des indemnités payées par l’État à Joseph Kabila en vertu de son statut d’ancien Chef d’État ; la révision en procédure d’urgence de la loi n°18/021 du juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués, afin notamment de supprimer les immunités de poursuites pénales quasi-absolues et de réduire les privilèges et avantages indécents conférés par cette loi qu’elle estime taillée sur mesure à la veille du départ de Kabila du pouvoir.

Par ailleurs, d’après la LUCHA, Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si, dit-elle, pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes.

Pour ce mouvement citoyen pro-démocratie, cette enquête doit aussi permettre à Félix Tshisekedi de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l’argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous son régime, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits de téléphone mobiles ne sont que la plus «infâme illustration».

Christian Okende

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