RDC : Deux chinois condamnés à 10 ans et 3 mois de prison pour proxénétisme et trafics des personnes à des fins sexuelles

Plus de 30 ressortissants chinois parmi lesquels des jeunes filles, sont poursuivis par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe en procédure de flagrance pour trafic et exploitation des personnes à des fins sexuelles, alors que son complice congolais, chef de division au ministère des Affaires étrangères, est poursuivi pour avoir délivré des visas de courtoisie destinés aux diplomates pour prolonger le séjour en RDC de ses Chinois.

Parmis ces sujets chinois, deux, Ye Jing Parg et sa gérante, sont condamnés à 10 ans et 3 mois de prison mokr proxénétisme et trafic des personnes à des fins sexuelles devant le TGI/Gombe. Il y a également 8 autres chinois qui ont été condamnés pour séjour irrégulier et 22 ont été acquittés, apprend-on des sources judiciaires.

D’après le procureur Edmond Isofa Nkanga, les sujets Chinois sont entrés en RDC depuis 2019 avec un visa aéroportuaire pour certains, et un visa touristique délivré par l’ambassade de la RDC en Chine pour d’autres.

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Les jeunes filles chinoises ont prolongé leur séjour en s’octroyant moyennant 100 dollars auprès du chef de division de la chancellerie du ministère des Affaires étrangères, Ubula Bernard, le visa de courtoisie destiné aux diplomates, pour une durée d’un an, en vue de leur permettre de demeurer en RDC et se livrer à la proxénétisme dans des maisons de tolérance.

« Nous le parquet, avons appris ces faits et avons estimé qu’ils étaient infractionnels. Nous les avons déférés au tribunal en procédure de flagrance. Il s’agit des jeunes filles chinoises qu’on amène dans notre pays par fraude, parfois comme des touristes ou parfois elles obtiennent des visas de transit aéroportuaire. Par après, aidées par certains compatriotes, elles obtiennent des visas de courtoisie sans en réalité suivre la procédure. Ces jeunes filles sont exploitées sexuellement dans des maisons de tolérance depuis plusieurs années par un proxénète », a fait savoir le procureur Edmond Isofa Nkanga.

27 de ces jeunes filles chinoises ont été arrêtées le lundi dernier et 4 autres mercredi sur l’avenue Mandariniers dans la commune de Gombe, dans une parcelle jadis occupée par une chaîne de télévision émettant à partir de Kinshasa.

Pendant l’audience de mercredi, le procureur a affirmé que cette villa était transformée en «maison de tolérance», alors que le Chinois qui la louait, la faisait passer pour un restaurant.

Trois autres Congolais ont été arrêtés, à savoir un chauffeur, un agent de sécurité et un serveur du Chinois, considérés comme renseignant.

Interrogé mercredi par le tribunal, ces jeunes filles chinoises ont indiqué avoir été escroquées par leur compatriote à qui elles ont remis l’argent en vue de l’obtention de visa de séjour, et qu’elles venues en RDC pour la prospection du marché en vue d’ouvrir des magasins, des salons de coiffures et chercher de l’emploi.

Il faut noter que tous les prévenus et les témoins ont été placés en détention préventive. L’instruction s’est poursuivie la nuit.

Stéphie MUKINZI

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