Johnny Luboya sur l’état siège en Ituri : « nous avons fait en 3 mois ce que les autres n’ont pas pu faire depuis 20 ans »

Le gouverneur de la province de l’Ituri, Lieutenant-général Johny Luboya N’kashama, a dressé le bilan positif de ses quatre mois à la tête de la province de l’Ituri, une province en état de siège.

De la sécurité au développement de sa province, le Lieutenant colonel Johny Luboya N’kashama se félicite des prouesses réalisées par les FARDC dans le cadre des opérations menées depuis 4 mois.

« Les mai-mai étaient tranquilles, ils étaient ici dans un territoire plus au moins conquis mais maintenant nous avons commencé les opérations partout et donc ils se retirent et essaient de se réorganiser pour revenir mais ils ne vont pas revenir », a-t-il rassuré.

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Souvent reproché de se lancer plus dans le projet de développement plutôt que dans les actions militaires, mission principale de l’état de siège, le gouverneur Jhonny Luboya indique qu’il y avait une rupture de confiance entre la population et les dirigeants qu’il fallait reconstruire.

« Vous savez que 90 % de notre ennemi c’est sont les populations Congolais, même au delà. Et je vous ai dit qu’il y avait une perte de confiance entre cette population à un certain moment avec les dirigeants. Alors, il faut reconstruire tout ça. Il faut une vision globale opérationnelle », a-t-il indiqué.

Et de renchérir « c’est vrai que nous sommes sur le plan opérationnel mais nous devons aussi vrai que nous devons aller sur le plan social, sur le plan du développement parceque cette population doit croire, doit reconstruire la confiance, elle doit dire que ceux qui sont là font quelque chose et font attention à notre sécurité et d’ailleurs même si nous terminons cette guerre pensez-vous que cette population traumatisée, vous pensez que c’est sont les opérations qui vont arrêter mes fuites? Non c’est une autre dimension psycho-sociale. Ça sera d’autres organisations qui feront ça, il faudra la réconciliation. Le problème n’est pas comme vous le voyez, il y a quelque chose de très profond ici qui est au-delà des opérations mais, en tout état de cause, je sais que les populations ont besoin de la sécurité et je sais aussi que si cette population peut avoir confiance, ce n’est pas seulement la guerre, ce n’est pas seulement les opérations ou les fusils », a t’il martelé en substance.

A ceux qui en même en temps, remettent en cause l’efficacité de l’état de siège de cette province, Johnny Luboya affirme avoir fait en 3 mois, ce que les autres n’ont pas pu en 20 ans.

« Comment est-ce qu’on a récupéré tous ces actes dont je suis entrain de parler? Cela en trois mois. Qui l’a fait en 20 ans ? Nous venons de le faire en trois mois, nous avons ouvert partout et aujourd’hui qui a fait le travail que nous sommes entrain de faire, ce que vous vous parlez du développement. Qui l’a fait dans 3 mois. Aujourd’hui nous devons aller sur tous les fronts pour montrer à notre population qu’il ya des dirigeants qui font attention à eux, qu’il y a des dirigeants qui font aussi attention à leur bien être et à leur sécurité et vous ne pouvez pas vous imaginez quel genre de travail nous sommes entrain de mener », a-t-il souligné.

Rassuré du rétablissement effectif de la sécurité dans cette province en proie des groupes armés, le gouverneur militaire indique cependant que c’est un processus qui se réalisera.

« La sécurité elle va arriver et elle arrivera. une semaine avant mon arrivée à Bunia, les gens se promenaient avec les têtes des morts allez poser leurs cette question aujourd’hui.. Nous sommes entrain de travailler pour la sécurité et nous sommes quelque chose que nous allons faire pour un temps; l’insécurité a été créée depuis 20 ans, la sécurité peut-être ne prendra pas 10 ans et elle ne prendra pas non plus 1 mois ou 2 mois », rappelle t’il.

Évoquant les relations entre les populations et les militaires ainsi que les différents abus rapportés par les forces vives de cette province, le gouverneur militaire a noté rassure qu’il travaillait pour mettre à certains cas isolés.

Carmel NDEO

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