Muzito accuse Tshisekedi de vouloir mettre la CENI à sa solde en plaçant des hommes de son bord politique

Le coordonnateur en exercice de la plateforme de l’opposition LAMUKA, Adolphe Muzito, déplore la caporalisation des institutions de la République par le pouvoir en place. Intervenant sur RFI, Muzito soutient qu’après avoir nommé « sans respecter la procédure » les juges à la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi veut que la Céni soit à sa solde en mettant en place des hommes de son bord politique.

« Nous craignons un verrouillage des institutions. Nous craignons un verrouillage des institutions de la part de Monsieur Tshisekedi. D’ailleurs il a commencé avec la Cour constitutionnelle, dont les juges qui ont été mis en place n’ont pas respecté la procédure. Et maintenant, il veut faire la même chose au niveau de la Céni pour qu’elle soit à sa solde en mettant en place des hommes de son bord politique », a-t-il déclaré.

Le coordonnateur de Lamuka a réitéré la position de sa plateforme au sujet de la désignation des animateurs de la CENI. Ce dernier en appelle au consensus afin de mettre en place une loi qui soit neutre et apolitique.

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« Voilà pourquoi nous voulons, pour qu’il n’en soit pas ainsi, avoir une Céni nette et gérée par les confessions religieuses et les autres forces de la société civile. Nous disons qu’il faut mettre en place une loi qui soit neutre, qui soit apolitique, et non pas politisée à outrance, de manière à ce que nous puissions avoir une bonne Céni, et pour cela, il faut qu’il y ait une rencontre entre les parties prenantes, à savoir le FCC, Lamuka, ainsi que l’Union sacrée de Monsieur Tshisekedi, pour que les réformes que nous mettrons en place soient consensuelles », a-t-il déclaré avant de renchérir « nous devons tirer les leçons des dernières élections de 2018, donc il faut prendre des dispositions dès maintenant ».

Peu avant cette sortie médiatique, le présidium de Lamuka qu’il compose avec Martin Fayulu a annoncé qu’une marche nationale sera organisée dans les jours à venir sur toute l’étendue du pays pour exiger des réformes institutionnelles consensuelles sur l’ensemble des questions électorales.

Lamuka a ainsi invité toutes les forces du changement démocratique ainsi que l’élite congolaise à se joindre à lui dans le cadre de cette mobilisation qui dit-il, vise à faire échec à «une dictature naissante, destructrice du pacte républicain de Sun-City, conformément à l’article 64 de la Constitution ».

Carmel NDEO

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