Intégration régionale, traque des groupes armés et relations de bon voisinage : « sous la direction du Chef de l’État, nous sommes sur la bonne voie » (C. Ibalanky)

Près de trois ans depuis l’ascension de Félix Tshisekedi à la tête de la République démocratique du Congo, les relations bilatérales avec tous les pays voisins semblent se réchauffer. Avec le Rwanda comme avec l’Ouganda ou le Burundi, Félix Tshisekedi est engagé à faire taire des brouilles pour préserver une relation de bon voisinage. Cette approche, selon le Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi (MNS), Claude Ibalanky, qui participe également aux travaux de réchauffement des relations avec les pays voisins, est une « bonne voie » pour la RDC. Se confiant à POLITICO.CD le jeudi 29 juillet, Claude Ibalanky se pose en défenseur du bon voisinage puisque, soutient-il, « nous avons intérêt d’avoir des bons rapports ».

« L’agenda connu du Chef de l’État Félix Tshisekedi, comme il l’a déclaré lui-même le jour de sa prise de fonction, il avait l’ambition de renouer les contacts et de renforcer les coopérations bilatérales et régionales avec tous les pays voisins. Dès sa prise de fonction, il a été dans tous les pays voisins de la RDC sauf le Soudan du Sud. Mais dans d’autres pays, il a été deux ou quatre fois même. L’agenda déclaré c’est les bonnes relations avec nos voisins parce que la République démocratique du Congo ne vit pas en isolation. Nous avons des voisins et nous avons intérêts d’avoir des bons rapports », explique-t-il à POLITICO.CD avant de préciser que ses relations sont « sincères mais cette sincérité n’est pas un évènement ou un acte. Elle se crée. La sincérité ne se déclare pas mais se vit dans les actions ».

Parlant du Burundi, le Coordonnateur du MNS fait remarque qu’il est un « voisin très important pour la RDC. Nous partageons trois grandes frontières avec le Burundi. Il y a de nos provinces qui sont en contact direct. Nous avons le Tanganyika, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu donc c’est un voisin très important et stratégique pour la République ».

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Puisque « nous ne pouvons pas changer de voisins. Soit on prend la décision de vivre dans des pressions et guerres pendant l’éternité ou on choisit le chemin de la paix. Le chemin de vivre pacifiquement ensemble. Il y a de l’espace pour le développement dans la paix. Nous devons consciemment prendre la décision », poursuit-il.

Traque des rebelles

Dans la lutte contre les groupes armés locaux et étrangers actifs sur le sol congolais depuis plusieurs décennies, Claude Ibalanky mentionne que c’est « extrêmement important de travailler étroitement avec le Burundi pour traquer les groupes armés burundais actifs dans notre pays ».

Concernant les rebelles ougandais des ADF, il note que les actions de l’armée sur terrain sont principalement contre ce groupe armé étranger : « il y a des actions. Mais il n’y a pas que les ADF comme groupes armés étrangers. Il y a aussi des groupes burundais et rwandais. Nous ne voulons pas que ces groupes restent au Congo. Nous allons les déraciner et le Chef de l’État a mis l’état de siège justement pour déraciner les groupes armés étrangers ensuite nous allons nous occuper avec des groupes locaux », prévient-il.

La RDC ne s’en sortira perdante

À en croire le Coordonnateur du MNS, « le Président de la République se rassure que dans tous les engagements que nous prenons dans le cadre de notre diplomatie, que la RDC n’en sort pas perdante. Il y a des dividendes claires à tirer de toutes ces relations ».

Et d’ajouter : « la RDC veut imposer sa marque au cœur de l’Afrique comme un grand pays et nous ne sommes pas en faiblesse par rapport au Rwanda. Nous nous réjouissons parce que nos relations avec le Rwanda sont vraiment au zénith. Au niveau de deux Chefs d’Etats il y a harmonie et concordance ».

Abordant la construction de la route qui débute à Bujumbura en Ouganda jusqu’en République démocratique du Congo, Claude Ibalanky soutient que c’est un « marqueur de l’intégration régionale » et insiste que « c’est un accord qui dit que nous allons construire une route qui va entrer dans un réseau routier qui traverse l’Ouganda jusqu’en RDC. Ce n’est pas l’Ouganda qui vient construire une route au Congo. Nous sommes entrain d’intégrer un réseau routier qui existe. Le développement ne peut pas se faire sans ce réseau. Le financement est donné par la RDC. L’Ouganda finance la partie de la route qui se trouve sur son sol ».

« Aujourd’hui le monde entier se tourne vers l’intégration. Il n’y a aucun pays qui peut se développer dans l’isolation. Sous la direction du Chef de l’État nous sommes sur la bonne voie », conclut Claude Ibalanky.

Stéphie MUKINZI

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