À Beni, des « terroristes s’infiltrent dans les espaces lacunaires pour décapiter les civils » (Conseil des ministres)

Photo crédit Reuters

À Beni, ville meurtrie située au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, la situation sécuritaire s’est complexifiée par l’adoption d’un nouveau mode opératoire des terroristes, notamment les ADF/MTM, actifs dans la région et dont les différentes attaques sont revendiquées par l’état islamique. Ce constant a été révélé par le Ministre de la défense nationale et anciens combattants lors de la dixième réunion des Ministres animée vendredi 02 juillet à Kinshasa, par visioconférence.

D’après le Ministre Gilbert Kabanda, cette nouvelle manière des rebelles d’opérer n’est autrement que l’usage d’engins explosifs artisanaux.

Le Gouvernement ajoute que « pour y arriver, les terroristes s’infiltrent à travers les espaces lacunaires où ils se font aider par des complices ou des supplétifs pour poser des bombes et décapiter des civils, » lit-on dans le compte-rendu.

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« Tout en renforçant la vigilance des Forces de défense et de sécurité, le Gouvernement a réitéré l’appel du Commandant Suprême à la population de collaborer davantage avec son Armée et sa Police en dénonçant toute manœuvre ennemie, et contribuer ainsi à la sécurisation plus accrue de la cité. » rapporte le compte-rendu du conseil des Ministres consulté par POLITICO.CD

Par ailleurs, face à cette situation qui prévaut à Beni, les forces armées de la RDC ont pris et mettent en œuvre les dispositions suivantes :

  • L’analyse des débris d’engins explosifs improvisés de Beni afin d’en déterminer la composition chimique ;
  • Le renforcement des mesures restrictives relatives à l’état de siège ;
  • La poursuite des opérations militaires en profondeur dans les zones rouges ;
  • La réorganisation des Unités déployées qui ont perdu le gros de leurs effectifs

En outre, le Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a
porté à la connaissance des membres du Conseil que le constat fait par le Chef de l’Etat sur l’existence, il y a quelques années, « des réseaux mafieux au sein des forces de défense et sécurité a été très apprécié par les gradés et les soldats de rang. »

Ainsi, « il a décidé de la relance immédiate des procédures judicaires à l’endroit des présumés
détourneurs dont les dossiers sont pendants devant les Cours et Tribunaux militaires. » a fait remarqué Gilbert Kabanda, ministre de la défense nationale et anciens combattants.

Serge SINDANI

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