Katumbi à Tshiani : « Ce projet de loi est une utopie qui ne vise pas Katumbi mais qui vise l’unité du Congo »

Après le lancement de la campagne d’adhésions massives et l’octroi des cartes de membres qui ont eu lieu samedi 29 mai à la cité des jeunes à Lubumbashi, le Président national d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi s’est entretenu ce dimanche avec les professionnels des médias.

Interrogé sur le projet de loi initié par Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018 selon lequel « ne peut être candidat président de la République que celui qui est né de père et de mère congolais », Moïse Katumbi affirme que son parti (Ensemble pour la République) et lui-même se dresseront contre tout ce qui divise la Nation.

« Les gens parfois chantent l’hymne national sans comprendre le sens. Il y a des intellectuels qui ne connaissent pas peut être le contenu de notre hymne national. Nous sommes unis par le sort et nous sommes unis aussi dans l’effort. Le sort c’est quoi ? C’est la plus grande question, je laisse à ce soi-disant intellectuel de répondre à cette question (…) Je ne peux pas accepter des choses qui peuvent nous remettre en arrière », a-t-il prévenu.

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Et de renchérir « Je défendrai toujours les valeurs de la République. Elles sont inscrites dans notre Constitution et notre hymne national qui dit que nous sommes unis par le sort et dans l’effort ».

En outre, Moïse Katumbi se dit serein et considère que la proposition de Noël Tshiani est une utopie qui ne passera pas parce qu’à l’en croire, ne le vise pas, mais vise plutôt l’unité du pays entier.

« Les demandeurs d’emploi peuvent tout faire mais je reste serein. Leur utopie, leur rêve ne passera pas parce que ce projet ne vise pas Katumbi mais il vise l’unité du Congo », souligne le coordonnateur de Lamuka.

Le projet de loi de Noël Tshiani vise selon son auteur, à verrouiller l’accès à la fonction Président de la République en réservant cette haute fonction qu’aux Congolais et Congolaises nés des père et mères congolais.

Cette proposition est depuis lors au centre des polémiques et est constatée par le camp de Katumbistes qui se sent particulièrement viser mais aussi quelques acteurs sociopolitiques à l’occurrence, Georges Kapiamba, président de l’association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

Se basant d’un côté sur les prescrits constitutionnels combinés à ceux des articles 10, 11, 12, 13, 72, 102 et 106, qui ont le mérite de déterminer avec clarté ce qu’il convient d’entendre par « Congolais d’origine » et, de l’autre côté sur les défis multiples et urgents auxquels les institutions de la République font face pour alléger la misère du peuple, et restaurer la paix dans la partie Est de la RD Congo, l’ACAJ avait jugé « inopportun » d’accorder le primat à cette question dont les acquis intangibles sont d’après elle, administrés par les cycles électoraux successifs de 2006, 2011 et récemment 2018.

Carmel NDEO

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