Lors d’une interview accordée à la presse française le vendredi 28 mai 2021, le Président rwandais Paul Kagame se dit très préoccupé par la situation du volcan Nyiragongo en RDC voisine et affirme être toujours aux aguets.
« Il est impossible de ne pas être très préoccupé parce que certaines des choses qui se produisent ne sont sous le contrôle de personne. Tout ce que nous pouvons faire est de continuer à surveiller de près », a déclaré Paul Kagame à France Inter vendredi soir à Kigali.
Il a en outre appelé à une subvention mondiale et urgente face à la crise humanitaire causée notamment par le déplacement massif de centaines de milliers de Congolais, y compris vers son pays, le Rwanda.
A en croire les chiffres des autorités de la province du Nord-Kivu, près de 400 000 personnes ont quitté Goma, Chef-lieu de la province, après un ordre d’évacuation préventive et obligatoire du gouvernement central .
Concernant le refuge de ces déplacés au Rwanda, le Président Paul Kagame avait déclaré qu’il travaille en partenariat avec le gouvernement congolais pour gérer cette crise humanitaire.
« Les gens fuient dans toutes les directions, personne ne sait où trouver refuge. Nous avons un grand nombre qui passe la frontière (avec le Rwanda, NDLR). Nous travaillons avec le côté congolais pour gérer la crise humanitaire qui en résulte », a-t-il poursuivi.
Et d’ajouter : « nous avons déjà besoin d’un soutien mondial et urgent pour continuer à surveiller, savoir ce qui se passe ».
« Nous prévoyons les choses immédiates, urgentes. Il y en a d’autres auxquelles on répond au fur et à mesure qu’elles arrivent, d’autres encore qu’on envisage : si les choses empirent, que ferons-nous ? », s’interroge-t-il.
Signalons que du côté rwandais, le camp rudimentaire de Rugerero a été monté, à une dizaine de kilomètres de la frontière par les autorités rwandaises et par l’agence de l’ONU pour les réfugiés, le HCR.