Assemblée provinciale de Kinshasa : Gode Mpoy promet de dénoncer les pétitionnaires « alimentaires »

La motion de déchéance contre le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Gode Mpoy Kadima, n’a pas fait mouche. Les griefs retenus par les élus provinciaux contre leur Président n’a pas pu avoir l’adhésion de la majorité. En effet, sur les 44 députés provinciaux que compte cet hémicycle 33 élus ont voté contre son éjection.

D’après un Député provincial de Kinshasa ayant requis l’anonymat, ces petitions sont « alimentaires », car ne reposant sur aucun grief précité. À l’en croire, le problème est ailleurs et donc, personnel. Il s’agit, selon lui, des doléances exprimées non prises en compte par Gode Mpoy qui seraient à la base de ce soulèvement.

En clair, cet élu estime que les motivations sont légions dont le refus par le Président de l’Assemblée provinciale de monnayer sa signature ou quémander des biens auprès du Gouverneur à leur profit, le refus de négocier des postes au Gouvernement pour leur compte ou encore de la dotation des véhicules.

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À cet effet, une autre source a même renseigné que le Président Godé Mpoy entend tout prochainement, face à la presse, dénoncer nommément tous ces élus provinciaux signataires de ces pétitions « alimentaires » qui ont voulu monnayer ses services.

Élu Président du Bureau définitif de l’Assemblée provinciale de Kinshasa le 11 mars 2019 avec 30 voix sur la liste AAB, parti politique membre du FCC, Godé Mpoy a été reproché des plusieurs faits par 17 pétitionnaires. Il s’agit notamment de :

  • l’inefficacité de l’Assemblée provinciale vis-à-vis de l’Exécutif provincial de Kinshasa qui s’observe à travers notamment le blocage de certaines questions adressées aux membres de celui-ci, la non prise en compte des recommandations de l’Assemblée provinciale adressées à l’Executif provincial, l’absence de considération de l’Assemblée provinciale par les membres de celui-ci;
  • l’incapacité à assurer aux députés provinciaux un traitement digne et régulier, ainsi que des soins médicaux et toute autre assistance sociale. Cette situation a clochardisé les députés et les a rendus dépendants et socialement vulnérables;
  • l’incapacité à assurer aux membres du personnel administratif et aux assistants parlementaires un traitement régulier du fait de la mauvaise gestion des finances de l’Assemblée provinciale et des crédits contractés auprès d’Afriland Bank.

Hervé Pedro

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