RDC: John Numbi, invité par l’Auditeur général près la Haute cour militaire, ne s’est pas présenté

Invité pour la deuxième fois par la Justice militaire pour s’expliquer sur son implication dans l’affaire du meurtre du défenseur des Droits Humains Floribert Chebeya, le Général John Numbi Banza Tambo, ancien patron de la Police nationale congolaise (PNC), ne s’est toujours pas présenté devant l’Auditeur Général.

Cet Auditeur près la Haute Cour militaire, le Lieutenant-général Likulia Bakumi Lucien René, a en effet adressé la lettre n°AG/0487/012/2021 du 23 mars, sa deuxième en réalité, au Général d’armée John Numbi Banza Tambo, l’invitant à venir fournir des explications sur des faits portés par le collectif d’Avocats des parties civiles dans l’affaire Floribert Chebeya lui imputée.

John Numbi devait se présenter au Parquet militaire ce jeudi 1er avril. Il demeure cependant introuvable. “Supposé en fuite au Zimbabwe”, d’après l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

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Son arrestation est toujours exigée par la veuve de Floribert Chebeya, Annie Chebeya, qui solicite en même temps l’ouverture d’un nouveau procès Chebeya-Bazana.

Dans un entretien ce samedi avec POLITICO.CD sur cette deuxième invitation de l’Auditeur général adressée au général John Numbi, maître Timothée Mbuya estime que la Justice militaire continue de supposer que le Général John Numbi demeure “introuvable”, selon lui.

“Pour ce faire, la justice se doit de lui adresser une deuxième invitation avant de lancer un avis de recherche suivi d’un mandat d’arrêt international, si les recherches officielles aboutissent à la conclusion du pays dans lequel il se trouve, mais interne si il est au pays”, a jugé le Coordonateur de Justicia Asbl, une organisation de Promotion des Droits de l’homme.

Selon Timothée Mbuya, il n’y a rien d’étonnant qu’une deuxième invitation lui soit lancée, car c’est une pratique qui est tout à fait régulière. “Pour l’instant, rien n’est encore officiel. Les seuls témoignages reçus de sa fuite sont de ses proches, qui auraient déclaré à la Justice militaire qu’il se serait rendu dans un pays étranger », a ajouté l’avocat.

« Maintenant, il appartient aux autorités congolaises de mettre le mécanisme en mouvement pour obtenir des informations des sources officielles en provenance d’un pays où il serait allé », a-t-il conclu.

Adrien AMBANENGO

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