« Nous exigeons l’annulation du processus juridique qui a conduit au jugement frauduleux de deux lanceurs d’alerte » (Win et Unis)

Navy Malela Mawani, former comptroller at Afriland First Group SA's Congo unit, left, and Gradi Koko Lobanga, former head of the internal audit division at Afriland First Group SA's Congo unit, on the Lopold-Sdar-Senghor footbridge in Paris, France, on Wednesday, Feb. 17, 2021. New files shared with the Paris-based Platform for the Protection of African Whistleblowers, known as Pplaaf, and several media outlets including Bloomberg, suggest Afriland Congo had carved out a niche for itself in doing business with risky clientele, including Israeli billionaire Dan Gertler. Photographer: Cyril Marcilhacy/Bloomberg via Getty Images

Dans une lettre ouverte datée du jeudi 25 mars dernier, Whistleblowing International Network (WIN) et le Mouvement blanc Unis demandent au Président congolais Félix Tshisekedi d’annuler la condamnation à mort de deux lanceurs d’alerte à savoir Navy Malela et Gradi Koko.

Ces deux organisations qualifient d’odieux et de scandaleux le jugement rendu par le Tribunal de la Gombe à l’encontre de deux anciens auditeurs de Afriland First Bank.

C’est dans cette optique que Win et le mouvement blanc Unis exigent au Chef de l’État de prendre des mesures pour féliciter les deux lanceurs d’alerte pour leurs actions et en même temps les protéger ainsi que leurs familles contre toute nouvelle mesure de représailles.

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À en croire, les deux organisations, Navy Malela et Gradi Koko ont fait preuve de courage pour dénoncer la corruption.

Une autre exigence est relative à la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel nécessaire pour protéger les lanceurs d’alerte congolais et les citoyens congolais qui défendent ce qui est juste dans l’intérêt public dans leurs pays, de leurs communautés et de leurs lieux de travail.

Anna Loyers, Directrice exécutive de Win a déclaré à ce sujet : « les tactiques utilisées pour faire taire ceux qui tiennent responsables les plus puissants en RDC rappellent de nombreux autres cas de lanceurs d’alerte dans le monde, mais dans ce cas, les méthodes sont féroces et honteuses ».

Les deux lanceurs d’alerte ont également reçus le soutien de Jean-Jacques Lumumba, lanceur d’alerte et ancien banquier, menacé et contraint à l’exil. Selon la même source, Guylain Luwere, autre lanceur d’alerte a subi également des mauvais traitements. De même pour Claude Mianzula qui a passé trois mois en prison pour avoir dénoncé le détournement des fonds dans une société minière.

Pour supprimer l’information et réduire au silence rapportent ces deux structures, une campagne de diffamation a été lancée sur les réseaux sociaux contre Global Witness et la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) pour avoir soutenu les deux lanceurs d’alerte. Le même document renseigne que les plaintes pénales et les poursuites civiles pour diffamation contre Global Witness, la PPLAAF et des journalistes en France et en Israël ont été déposées ou utilisées.

Enfin, Win et le mouvement blanc Unis rappellent au Chef de l’État que la RDC a ratifié la Convention des Nations-Unies pour la corruption et la Convention de l’UA pour la corruption.

JM Mawete

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