L’Auditeur Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Lieutenant Général Timothée Munkutu a rendu l’âme ce vendredi 15 janvier à 6h00 du matin, dans un hôpital en République Sud-africaine où il a été évacué mercredi 13 janvier dernier. L’information a été confirmée par ses proches.
Ce magistrat a évolué plus de deux décennies dans le sillage de Laurent-Desiré Kabila et de son successeur, son fils Joseph Kabila. Après avoir présidé la Cour d’ordre militaire, il a rejoint le cabinet du Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de Sécurité Guillaume Samba Kaputo.
À la suite d’une série de nominations à la magistrature, le Chef de l’État jette son dévolu sur la personne de cet officier supérieur le 7 février 2020 pour assumer les fonctions d’Auditeur Général des FARDC.
Tim, comme l’appellent ses proches, est l’homme des dossiers « ultra-sensibles ». Allusion faite à l’affaire sur l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala, l’assassinat de deux experts de l’ONU Zaina Catalan et Michael Sharp et l’affaire du Colonel John Tshibangu. Sans oublier le procès à Beni des présumés rebelles ougandais ADF. Maître Jean-Claude Katende, président national de l’ASADHO, estime que sa mort est une mauvaise nouvelle pour la révision du procès lié à l’assassinat de l’ancien Président Laurent-Desiré Kabila, assassinat survenu en 2001. À cette époque, le Lieutenant Général Timothée Munkutu présidait la Cour d’ordre militaire. Et à ce jour, plusieurs organisations de la Société civile plaident pour la réouverture du procès Laurent-Desiré Kabila.
Le Lieutenant Général Timothée Munkutu avait promis 1.000 dollars américains à toute personne qui aiderait la justice militaire à retrouver Evariste Ilunga Lumbu et Tshiaba Kanowa, poursuivis pour le meurtre de deux experts onusiens. Les deux présumés coupables s’étaient évadés de la prison centrale de Kananga.
JM Mawete