André Lite lance avec le PNUD et le BCNUDH les travaux d’instauration d’une justice transitionnelle

Le ministre des Droits Humains André Lite Asebea a entamé depuis ce jeudi 17 décembre 2020, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) ainsi que les ministres provinciaux des Droits humains du Tanganyika et du Kasaï Central, les travaux devant conduire à l’instauration d’une Justice transitionnelle en matière de répression des crimes graves commises en RDC.

C’est le ministère des Droits humains qui fait cette annonce dans un tweet où il précise qu’il en sera de même pour toutes les autres entités du territoire national concernées par des crimes graves.

Lors de sa visite du 23 au 27 janvier 2020 en République Démocratique du Congo, la Haute-Commissaire aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, avait discuté avec le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, sur la nécessité d’un processus d’une justice transitionnelle donnant la priorité aux droits de vérité, de justice et de réparation en faveur des victimes.

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« La mise en place d’un tel processus, en consultation avec les communautés affectées, est cruciale afin de garantir une justice équitable, une réconciliation inclusive et une paix durable, notamment dans les provinces où des communautés ont souffert de violations et abus flagrants des droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire », souligne Michelle Bachelet dans sa correspondance adressée au Président de la République le mardi 15 décembre 2020.

En outre, elle a précisé qu’une coopération plus étroite entre le Gouvernement congolais et son bureau permettrait de renforcer les initiatives en cours dans le cadre de l’assistance technique en matière de lutte contre l’impunité et de justice de transition à d’autres régions du pays qui ont été confrontées aux conflits.

À cet égard, le Conseil des droits de l’homme, par sa résolution 45/34 du 7 octobre 2020, note-t-elle, a exprimé sa satisfaction concernant l’engagement public du Chef de l’État en faveur de la justice et de la réconciliation au Kasaï. Elle a également encouragé le Gouvernement à poursuivre ses efforts afin de matérialiser cet engagement, en particulier dans les domaines des enquêtes et des poursuites des violences contre les femmes, y compris la lutte contre les violences sexuelles et contre celles basées sur le genre, de la réconciliation entre les communautés ainsi que du désarmanent et de la démobilisation des milices.

Le Conseil des droits de l’homme a également chargé le bureau de Michelle Bachelet de fournir l’assistance technique nécessaire aux poursuites et à la justice de transition conjointement avec les procédures spéciales, dont le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition.

C’est dans ce contexte principalement que Michelle Bachelet, tout en se réjouissant du renforcement de la coopération entre la République démocratique du Congo et son bureau, avait assuré l’assistance technique du Haut-Commissariat. « Je vous confirme la disponibilité de mon bureau à vous apporter tout l’appui nécessaire au développement et à la mise en place d’une stratégie de justice transitionnelle inclusive, holistique et centrée sur les droits et besoins des victimes ». Michelle Bachelet signale en outre que son représentant dans le pays et Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Abdoul Aziz Thioye, est chargé de travailler avec l’équipe que le Gouvernement désignera et avec les ministères concernés pour concrétiser cette assistance.

Hervé Pedro

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