RDC: Les chefs religieux jugent « incompatible » leur statut avec la gestion quotidienne du Fonds de lutte contre le COVID-19

Au cours d’un point de presse, tenu vendredi 01 mai 2020 à Kinshasa par le secrétaire général de la CENCO, les représentants des confessions religieuses, dont le cardinal Ambongo et d’autres chefs religieux, refusent de gérer au quotidien « le Fonds national de solidarité ».

Ils préfèrent, plutôt, diriger le Conseil consultatif qu’ils souhaitent voir incorporé dans l’ordonnance créant le FNSC.

Dans leur position concernant la gestion du Fonds national de solidarité, mis en place par le président Tshisekedi pour soutenir la lutte contre le COVID-19, les représentants des confessions religieuses posent quelques préalables liés à leur statut.

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Il s’agit, selon l’abbé Donatien Nshole, des modalités liées aux statuts religieux de ces pères de l’église, incompatibles avec la gestion d’un Fonds social de la République.

Les modalités de cet accompagnement s’avèrent incompatibles avec les statuts des chefs spirituels, qui refusent de gérer au quotidien les fonds publics, confinement à leur statut, a déclaré l’abbé Donatien Nshole, qui a animé ce point de presse.

En effet, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu en audience, jeudi 30 avril 2020 à la Cité présidentielle de la N’sele, le comité de coordination du Fonds national de solidarité contre le Coronavirus, en vue d’arrêter les voies et moyens pour le bon fonctionnement de cette structure à caractère social.

La création de ce fonds fait suite à l’entretien que le président de la République a eu, le 20 avril 2020, avec les chefs des confessions religieuses.

C’est au cours de cet entretien qu’il leur a fait part de son intention de les associer dans la lutte contre la pandémie de Coronavirus et le besoin d’assistance aux personnes éprouvées.

Selon l’Abbé Donatien Shole, Secrétaire général de la CENCO, les chefs des confessions religieuses ont tout de suite accepté la proposition leur faite par le Chef de l’État, estimant qu’il s’agit de s’engager pour le bien-être de la population, qui est une préoccupation principale.

Aussi, après analyse de l’ordonnance nommant des animateurs et créant ce fonds, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, et André Bokundoa, président de l’Eglise du Christ au Congo( ECC), respectivement coordonnateur et coordonnateur adjoint de ce fonds, ont-ils estimé nécessaire de revoir le Chef de l’État pour lui proposer des aménagements de certaines dispositions de cette ordonnance, pour que celle-ci soit beaucoup plus conforme à leurs statuts de pères spirituels.

« Ce que le Chef de l’État a approuvé avec beaucoup de compréhension », a révélé l’abbé Donatien Shole.

Il a ajouté que les chefs des confessions religieuses ont saisi cette occasion pour remercier le Chef de l’État pour la confiance qu’il a placée en eux.

Le cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa, et André Bokundoa de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), ont été nommés par ordonnance présidentielle, le 22 avril 2020, coordonnateur et coordonnateur
adjoint de ce Fonds, tandis que Abdallah Mangala de la communauté islamique, Sony Kafuta des églises de réveil et Delphin Elebe font partie de la coordination, rappelle-t-on.

Thierry Mfundu

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