RDC: Le saut-de-mouton inauguré par la population à nouveau fermé

Des éléments de la police congolaise ont été dépêchés aux abords du saut-de-mouton situé dans le quartier Pompage, dans l’ouest de Kinshasa, pour y barricader l’accès qui a été forcé ce vendredi par la population. L’accès est désormais interdit tant aux piétons qu’aux véhicules. Les barrières ont été remises en place.

Willy Ngoopos, Vice-Premier ministre, ministre des Infrastructures et Travaux publics, annonce même que le président Félix Tshisekedi devrait procédéer à une inauguration officielle de l’ouvrage d’ici « quatre à cinq jours ».

«  Il ne reste plus que le calendrier du Chef. Hier, il [le président Tshisekedi] m’a reçu pendant longtemps. Au centre de nos entretiens: à quand tel ou tel autre projet sera terminé. Je lui ai dit: Monsieur le Président même maintenant. Il avait un agenda chargé. Il n’a pas qu’à inaugurer des saut-de-moutons. D’ici deux à cinq jours, le Chef sera disponible pour inaugurer cet ouvrage », a t-il déclaré devant la presse.

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Quant à la polémique liée à la fin des travaux, le ministre congolais affirme que tout est prêt.  « Il n’y a aucun travail de finissage là-bas. On a construit ce saut-de-mouton pour régler les embouteillages. Ce travail est terminé. Le marché ou le parking n’étaient prévus. Nous sommes presque la fin ».

Prévue le jeudi, l’inauguration officielle n’avait pas lieu. Le vendredi matin, des dizaines de personnes ont décidé de « se prendre en charge » et « d’inaugurer » l’ouvrage sans les autorités. Des barricades ont été levées et des centaines de personnes pouvaient utiliser librement ce pont construit dans le cadre du programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi.

Mais ce programme du président Tshisekedi est décrié, notamment dans son volet des saut-de-moutons. A Kinshasa, ces ouvrages ont connu un grand retard, provoquant d’immense embouteillages. Par ailleurs, même le programme de 100 jours est dénoncé notamment pour manque de transparence.

En effet, l’Observatoire de la dépense publique, une ONG congolaise, affirme que les promesses de Félix Tshisekedi sur une meilleure gestion des finances publiques n’ont jusque-là pas été tenues. Dans un rapport publié le mercredi 8 janvier, l’ONG explique par exemple que le programme d’urgence dit « de 100 jours » a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques. Elle cite notamment des cas de surfacturation ou encore d’opacité dans le processus de passation de marché.

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