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Sindika Dokolo dénonce une « volonté de nous nuire »

Accusé avec sa femme Isabel Dos Santos par le gouvernement angolais d’avoir fait perdre plus d’un milliard de dollars à la Sonangol et à la Sodiam. Sindika Dokolo qui a vu ses avoirs gelés en Angola, parle d’une volonté de nuire à sa personne et à sa femme.

« Ce que le gouvernement nous réclame pourrait être couvert par les parts dans Unitel ou Galp. Dès lors, pourquoi geler toutes nos actions et même nos comptes personnels ? Il y a volonté de nous nuire, » a dit l’homme d’affaires congolais à une interview accordée à la Radio France Internationale sur les principales allégations relevées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et 36 médias partenaires, dont RFI.

Le mari de Isabel Dos Santos accuse à son tour le Gouvernement angolais de se servir de la presse pour manipuler l’opinion et les gouvernements étrangers à propos de ce feuilleton judiciaire.

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« Même le timing de cette enquête est suspect. L’un de nos cabinets d’avocats, PLMJ, avait déjà été hacké dès 2015. On savait que plusieurs de nos autres sociétés ont été ciblées depuis par un hacker portugais, ces documents ont été gardés et sont instrumentalisés aujourd’hui pour faire main basse sur nos avoirs à l’étranger. Ils se servent de la presse pour manipuler l’opinion et les gouvernements étrangers, » a-t-il indiqué.

Mais le président du mouvement les congolais débout qui estime que cette affaire relève d’un complot dit ne pas avoir peur de tout perdre. « Mais ça ne me fait pas peur de tout perdre, j’ai déjà vécu ça avec mon père », a-t-il déclaré.

 » C’est Armageddon »

À l’occasion de la publication de l’enquête des « Luanda Leaks », l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo est revenu sur ses déboires judiciaires avec le gouvernement angolais et parle d’une forme de complot qu’il qualifie « d’armaguedon. »

« C’est Armageddon, le régime prétend le faire au nom de la lutte contre la corruption, mais ils ne s’en prennent pas aux mandataires des entreprises publiques accusées de malversation, juste à une famille qui opère, elle, dans le secteur privé, » a repondu Sindika Dokolo aux questions écrites de Radio France Internationale sur les principales allégations relevées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et 36 médias partenaires, dont RFI.

Pour lui, cette situation ne lui fait pas peur de tout perdre mais soutient que le Gouvernement angolais doit avoir tellement peur politiquement de sa femme pour geler leurs avoirs et les intenter un procès.

« Mais ça ne me fait pas peur de tout perdre, j’ai déjà vécu ça avec mon père. Il faut qu’ils aient vraiment politiquement peur de ma femme pour faire ça. Ils veulent nous rendre responsables de toute la corruption et de la faillite de l’Angola, » a-t-il affirmé.

Sindika Dokolo dit en outre que lui et son épouse emploient 20.000 personnes directement en Angola et que l’an dernier, ils ont payé 250 millions de dollars américains d’impôts imposables.

« Mais nous avons 20 000 employés directs en Angola, des milliers d’autres travaillent dans les points de vente de Unitel et de Zap, on paie des impôts en Europe et on est le premier contributeur fiscal d’Angola, on a beaucoup travaillé et investi dans ce pays, plus que quiconque. On n’a pas un groupe consolidé, mais on a demandé à nos équipes de faire le calcul. L’an dernier, on a payé avec ma femme 250 millions de dollars d’impôts pour nos sociétés imposables en Angola, » a-t-il déclaré.

Il sied de rappeler que la femme de Sindika Dokolo s’est dit prête à postuler à la présidence de la république angolaise lors des prochains scrutins.

Thierry Mfundu

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