En RDC, Félix Tshisekedi veut faire face aux détournements de dernière minute

Comme première mesure de son quinquennat, le président Félix Tshisekedi a décidé de suspendre les dépenses et les recrutements au sein des entreprises et institutions de l’Etat afin de prévenir des détournements de dernière minute. 

C’est depuis le jeudi 24 janvier que Félix Tshisekedi est devenu officiellement le cinquième Président de la RDC et le tout premier à bénéficier d’un transfert historique et pacifique du pouvoir. Mais le nouveau Chef de l’Etat est déjà attendu au tournant.

Dès le vendredi, alors qu’il sortait d’une remise et reprise historique avec le désormais ex-président Joseph Kabila, le nouveau Président a signé sa première décision, outre un decret nommant son bras droit Vital Kamerhe au poste de directeur de cabinet.

 

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« Aux membres du gouvernement et dirigeants des entreprises, établissements ainsi que des services publiques de l’État, à dater de ce jour jusqu’à nouvel ordre, les recrutements et les mises en place du personnel sont suspendus« , a-t-il dit dans un communiqué signé par Vital Kamerhe.

« Il en est de même des engagements et liquidations de dépenses autres que celles liées aux charges du personnel. Les cas exceptionnels sont soumis à l’autorité préalable de son excellent monsieur le Président de la république« , ajoute-t-il.

Félix Tshisekedi vise à « faire face à des éventuels détournements de dernière minute« , explique Litsani Choukran, éditorialiste et fondateur de POLITICO.CD. « La plupart de dirigeants des entreprises publiques actuelles ont été nommés soit par le président Kabila, soit par ses proches. Et beaucoup chercheront à emporter un grand pactole, sachant qu’ils seront balayés », explique-t-il.

« A l’OCC par exemple, on apprend que la Direction générale a commandé des nouveaux véhicules de fonction pour des hauts cadres cette semaine. Une situation qui risque d’occasionner des détournements. A ce titre, la mesure du président Tshisekedi rend illégale toute dépense de ce genre« , ajoute l’analyste congolais.

Mais cette mesure risque de ralentir le fonctionnement des institutions publiques qui doivent à présent obtenir le quitus du Président de la République pour des dépenses « exceptionnelles », une procédure qui risque d’être longue. Du côté de la présidence, on rassure que rien ne sera retardé.

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