La situation à Kinshasa reste normale, mais les conversations tournent autour de la décision très attendue de la Cour Constitutionnelle au sujet de deux requêtes en contestation de la victoire provisoire de l’opposant Félix Tshisekedi à la Présidentielle du 30 décembre.
La victoire provisoire du fils d’Etienne Tshisekedi annoncée par la Commission électorale le 10 janvier est largement contestée notamment par l’opposant Martin Fayulu qui a saisi la Cour pour « faire annuler ces résultats. » De son côté, l’opposant Théodore Ngoy a saisi la plus haute instance judiciaire congolaise pour faire annuler tout simplement ces élections.
Près du Palais de justice, situé dans le quartier huppé de la Gombe, des centaines de policiers ont été déployés peu avant la soirée. Les accès vers le Palais où la Cour Constitutionnelle va siéger sont filtrés. Les routes sont barricadées.
A quelques mètres de là, quelques centaines des partisans de l’opposant Félix Tshisekedi, leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), principal parti d’opposition en RDC, attendent le verdict. Ils sont calmement tenus à l’écart par les polices.
La décision de la Cour risque de ne pas tomber avant tard la nuit. Un communiqué du greffier général annonçait en début d’après-midi à Kinshasa, que la Cour Constitutionnelle, « siégeant en matière de contentieux électoral, prononcera à son audience publique de ce samedi 19 janvier 2019 à 15h ». Mais l’audience a finalement été retardée « pour des raisons sécuritaires », confie une source officielle.