Mise à jour Lundi, 14 Janvier 2019 à 19h20 (heure de Kinshasa):
— La rédaction indiquait initialement dans cet article que les Etats-Unis avaient « suggéré un recomptage des voix ». Ce qui n’est pas le cas. Cette confusion a été engendrée à la suite d’une erreur de traduction. Toutes nos excuses à cet effet.
— Les autorités zambiennes sont également revenus sur les propos, faisant savoir que le président Edgar Lungu n’avait pas appelé au recomptage.
L’opposition, du moins la coalition de l’opposant Martin Fayulu continue de contester la victoire provisoire déclarée de Félix Tshisekedi à la Présidentielle du 30 décembre en RDC. L’allié de Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi a officiellement saisi la Cour Constitutionnelle pour demander un recomptage de voix.
« Nous demandons à la cour constitutionnelle de procéder au recomptage des voix pour faire ressortir la volonté des urnes et ne pas voler la volonté du peuple qui est allé voter massivement pour ses dirigeants”, a confié l’opposant congolais samedi devant la Cour Constitutionnelle à Kinshasa.
Selon les résultats provisoires publiés le 10 janvier par la Commission électorale, l’opposant Félix Tshisekedi a remporté la Présidentielle avec 38,57%. Il devance Martin Fayulu qui a recueilli 6.366.732, soit 34,83% et d’Emmanuel Shadary, le candidat du pouvoir, qui n’a recueilli que 4.357.359 soit 23,84%.
Dimanche, dans un communiqué, la Communauté des Etats d’Afrique Australe (SADC en anglais), très impliquée dans la crise congolaise, a publié un communiqué appelant au recomptage des voix. Denis Sassou-Nguesso, président en exercice de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), suggère « aux structures compétentes d’envisager le décompte des voix afin de garantir la transparence des résultats et fournir l’assurance nécessaire aux gagnants et aux perdants «
A Kinshasa, la coalition au pouvoir et Félix Tshisekedi n’ont pas encore formellement réagi à propos de ces appels. La Cour Constitutionnelle va bientôt statuer sur la demande de Martin Fayulu, mais peu ici croient en une réponse favorable à l’opposant congolais.