Dans une interview sur France24, l’ancien diplomate français estime que Kinshasa a peur de perdre ces élections. « Il faut interpréter ce report comme le fruit de la peur du clan Kabila qui est installé depuis une vingtaine d’années au pouvoir, peur de voir son candidat Ramazani Shadary perdre ces élections. », a-t-il dit. « Peut-être pour placer certains de ses financements à l’étranger. », estime.
Pour lui, sans doute que Kinshasa essaie de gagner du temps face à la pression internationale et celles des catholiques congolais. « Il essaie de gagner du temps face à une pression internationale qui est forte mais surtout face à la pression intérieure incarnée par la Conférence épiscopale nationale du Congo qui joue un rôle absolument décisif dans le contrôle de ces élections et qui avoue aujourd’hui connaitre le gagnant de ces élections. »
En effet, la Conférence nationale épiscopales nationale du Congo (CENCO) a annoncé durant la semaine dernière disposer du nom du vainqueur de ces élections en RDC, provoquant la colère du pouvoir, qui l’accuse de fomenter un soulèvement populaire. Presqu’au même moment, la Communauté internationale, notamment les Etats-Unis et même la France sont montés au créneau pour réclamer à la CENI la publication « des vrais résultats ».
Le pays est coupé du monde depuis le 1er décembre, les autorités ont coupé Internet et les SMS. Pour la société civile et l’opposition, cette situation profite au pouvoir pour « falsifier » les résultats. De son côté, le gouvernement affirme prendre ces mesures à titre sécuritaire.