L’archevêque de Kinshasa, Monseigneur Fridolin Ambongo a eu « plusieurs réunions » avec des représentants de Félix Tshisekedi et ceux de Martin Fayulu, annonce Tryphon Kin-Kiey Mulumba à POLITICO.CD. ce vendredi. A 48 heures des élections tendues, les clergés catholiques congolais tentent de réconcilier les deux principaux opposants.
« A trois jours des scrutins annoncés par la CENI, le clergé catholique ne désespérait pas, cherchant à trouver des points de ralliement (du coup, de désistement) entre les deux principaux candidats de l’opposition. A condition que l’un et l’autre sache s’assumer pleinement« , annonce notamment l’ancien ministre congolais et membre de la coalition CACH via son compte Twitter.
A trois jours des scrutins annoncés par la @cenirdc, le clergé catholique ne désespérait pas, cherchant à trouver des points de ralliement (du coup, de désistement) entre les deux principaux candidats de l’opposition. A condition que l’un et l’autre sache s’assumer pleinement.
— Prof. T. Kin-kiey Mulumba (@kkmtry) December 28, 2018
Du côté des catholiques, l’Abbé Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) n’a pas voulu s’exprimer à ce sujet. Contacté par POLITICO.CD, il affirme ne pas être au courant de ses échanges, laissant toujours entendre que ça serait « une bonne chose ».
Le 11 novembre dernier à Genève, Martin Fayulu a été désigné candidat commun entre 7 ténors de l’opposition dont Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito. Mais cette désignation a été contestée par le fils d’Etienne Tshisekedi et l’ancien speaker de l’assemblée nationale, qui ont conclu par la suite un accord à eux deux.
Aujourd’hui, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu forment les deux principaux challengers du candidats du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary. Cependant, une coalition entre les deux scellerait mathématiquement la victoire pour l’opposition congolaise à ces élections, alors que le candidat du président Kabila est assez impopulaire.
Mais la tâche n’est pas facile. Les actuelles discussions autour de l’archevêque de Kinshasa durent depuis plus d’une semaine, rapportent d’autres sources. Tryphon Kin-Kiey Mulumba explique en outre qu’il faut beaucoup d’efforts pour trouver un accord. « A condition de repenser (mettre à plat) le piège (ç’en fut un) de Genève ! Qui est prêt? Il y en a qui se croient être sortie de la « parole divine »… » dit-il à POLITICO.CD.
Les deux coalitions n’ont pas souhaité réagir. Mais l’initiative est soutenue par ce « Cercle de Kinshasa », formé par des candidats à la présidentielle comme Théodore Ngoyi, ou encore l’ancien ministre Kin-kiey.