Ce matin du 22 décembre , les affiches de la campagne électorale se rivalisent encore dans les rues et carrefours du chef lieu de la province de la Tshopo. Au grand carrefour de la ville, le rond point du Canon, par exemple, les photos des candidats font encore la loi. Seules les grandes affiches ont disparues.
« Sur les murs des édifices privés la situation reste comme si on était encore en pleine campagne électorale« , fustige un cambiste rencontré au rond point espace 3000 du marché centrale de Kisangani.
Entre la mairie et l’État major de la 31e brigade les calicots sont toujours suspendu sur ce boulevard. La route qui mène vers l’aéroport de Bangboka est encore remplie des calicots et des affiches sur les pieds des gros arbres.
Certains boyomais mettent leurs T-shirts avec l’effigie des candidats et traversent des avenues comme si rien’ n’était. A côté de la banque centrale, au devant d’un gros véhicule de transport de matériaux de construction, on y place une nouvelle affiche de candidat.
Interrogé par Politico.cd, le maire de la ville de Kisangani déclare que c’est « à chaque candidat d’enlever ses affiches de campagne« . Jean Louis Alaso ajoute que chacun est tenu à être au courant de cette disposition de la loi électorale. Et que cela ne revient pas à la police de sanctionner ni obliger les gens qui ont placés ces calicots et poster à pouvoir les enlever, poursuit l’autorité urbaine de Kisangani. Mais à qui revient la responsabilité de faire respecter ces normes?
Ramazani Mwenyewe Diolas, de l’UDPS Tshisekedi qui reconnaît avoir enlevé ses affiches, promet de téléphoner ses sympathisants afin qu’ils fassent autant à-travers les communes. Il regrette tout de même que la CENI n’ait pas pris des mesures en amont pour éviter toute forme de tricherie après l’annonce de la fin de la campagne.’’ La même CENI ne dispose pas d’un pouvoir dissuasif contre les candidats qui violent intentionnellement la loi électorale’’ estime ce candidat député national.
Ernest Mukuli / Kisangani (Tshopo)