Un mort par balle, des blessés et des interpellations à Tshikapa: l’arrivée Shadary annulée

Des échauffourées entre les forces de l’ordre et des centaines de personnes descendues dans les rues ce matin à Tshikapa pour protester contre l’arrivée d’Emmanuel Shadary ont fait un mort, deux blessés et plusieurs arrestations, annoncent des sources concordantes à POLITICO.CD. 

La campagne électorale en République démocratique du Congo est de nouveau émaillée des violences depuis ce matin. A Tshikapa, dans le Kasaï, des centaines de personnes sont descendues dans la rue tôt ce matin pour protester contre l’arrivée du candidat de la coalition au pouvoir, Emmanuel Ramazani.

La police dépêchée par les autorités, y compris l’armée qui est venue en renforts ont du ouvrir le feu pour disperser ces partisans de l’opposant Félix Tshisekedi, dont la ville est un de ses fiefs. Des chansons hostiles, accompagnées des gestes, ont été entonnées pour signifier à Emmanuel Ramazany Shadari, qu’il est indésirable au Kasaï. : « Kayande yo yo yo ehhh! Kayanda lelu ni bâ towe!« , entendez, « nous refusons (la présence de Shadari dans cette ville). Aujourd’hui ils vont nous tuer (s’il atterrit ici)« , scandent-ils en Tshiluba. Une mobilisation spontanée, hostile, dont les racines sont bien ancrées dans le passé récent.

Selon des sources concordantes, les tirs présumés des forces de l’ordre ont tué sur la place une dame.  Du côté du Front Commun pour le Congo, l’arrivée d’Emmanuel Ramazani Shadary est finalement annulée.

 

Emmanuel Ramazani Shadary est considéré par les kasaïens comme l’un des responsables du conflit Kamuina Nsapu qui a ravagé l’espace Kasaï : Kasaï central, Kasaï, Kasaï oriental, pendant plus ou moins une année, avec un bilan de plus de 80 fosses communes, des centaines d’écoles détruites, des villages entiers incendiés, des milliers de déplacés.

L’Union européenne, les États-Unis, la Suisse l’ont sanctionné parce qu’il était ministre de l’intérieur et de la sécurité à l’époque, qui avait sous sa charge entre autre, la supervision services de sécurité et de renseignement lorsque les experts de l’ONU ont été assassinés.  Des sanctions que Ramazani Shadary et la famille politique présidentielle ont toujours qualifié d’injustes et injustifiées.

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading