En pleine campagne électorale, c’est l’image de Martin Fayulu, candidat président à qui le peuple congolais pourra conférer le pouvoir de diriger la RDC dès le 23 décembre 2018 qui rappelle celles des dictateurs qui se sont maintenus au pouvoir de force. De Jean Bedel Bokassa, en passant par Tippo Tip, ou encore à Joseph désiré Mobutu, la pratique est un symbole de leur pouvoir.
Le petit roi des médiocres, et des esclaves volontaires. Son nom: Justin Bitakwira. Son talent : la bêtise. Sa fonction: ministre de Kabila et candidat député national à Uvira dans le Sud Kivu. Sa destinée : la poubelle de l’histoire. #BalayerLesMédiocres ! pic.twitter.com/SwAmlYYJIa
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) December 6, 2018
Cette pratique qu’on rattache encore à la royauté où l’accès et la succession au pouvoir sont définis par la lignée royale, entre en contradiction avec le système démocratique opté par la RDC pour l’organisation de son pouvoir, la configuration de ses institutions, où l’accès et la succession au pouvoir se fait par les urnes auxquelles le candidat appelle tant bien que mal ses militants de se rendre le 23 décembre 2018.
#LAMUKA #Fayulu à Mbandaka. A la grande satisfaction de Igwe @bembajp @moise_katumbi @CongoCheri @AfricaTopTweet pic.twitter.com/KPzgmXEGVF
— Rufin KITOKO (@RufinKitoko) December 14, 2018
D’autres acteurs se sont livrés à cet exercice avant lui et l’opinion n’a pas mâché les mots pour les condamner. Outre l’opinion, c’est le pouvoir traditionnel que ce genre de pratique dérange. En 2005, réunis le jeudi 13 octobre à Goma, au Nord-Kivu, les chefs coutumiers interdisaient à la population de transporter les politiciens sur le tipoy, cela étant à leurs yeux une manière de dénaturer cette pratique royale.
« Aujourd’hui n’importe qui monte sur le tipoy, ça devient une injure pour les autorités traditionnelles. Nous allons interdire à nos gens, celui qui osera transporter un politicien sur le tipoy devra s’attendre à des conséquences », avait martelé le chef coutumier Mayenga qui est le secrétaire général de l’ANATC, Association nationale des autorités coutumières du Congo.