Sanctions de l’EU: Kinshasa envisage des mesures de rétorsion

Les autorités congolaises envisagent des mesures de rétorsion après le renouvellement des sanctions de l’Union Européenne contre des proches du président Kabila, apprend POLITICO.CD mardi. 

L’UE a annoncé lundi la prolongation pour un an, jusqu’à décembre 2019, de ses sanctions visant 14 responsables du régime du président congolais Joseph Kabila accusés de violations des droits de l’homme, dont son dauphin pour la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary.

Parmi les 14 hauts responsables visés figurent aussi le ministre de la Communication, Lambert Mende, le chef de l’Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo, et Evariste Boshab, prédécesseur de Ramazani Shadary au ministère de l’Intérieur.

Kinshasa va répliquer

A Kinshasa, cette prolongation tombe alors que les autorités congolaises ont haussé le ton contre ces mesures. Dans une intervention devant la presse le mois dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, menaçait de répondre si ces sanctions étaient renouvelées.

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Selon des sources concordantes, les autorités congolaise comptent en effet répondre à l’Union Européennes. « Nous sommes en train de préparer une riposte appropriée », affirme un diplomate congolais à POLITICO.CD, sans doute plus de détails.

Lundi, le Conseil de l’UE – instance représentant les 28 pays membres – évoque dans son communiqué ce contexte électoral, et réaffirme « l’importance de la tenue d’élections crédibles et ouvertes à tous » dans le respect du peuple congolais. « Le Conseil réexaminera à nouveau les mesures restrictives compte tenu des élections en RDC et se tient prêt à les adapter en conséquence« , est-il aussi souligné.

Il y a dix jours, Joseph Kabila avait qualifié ces sanctions de « tout à fait illégales, injustes, arbitraires, orientées politiquement », dans un entretien avec le quotidien belge Le Soir.

« Moi, je fais pleinement confiance à tous ceux qui ont été sanctionnés, et surtout les officiers; je sais qu’ils défendent l’Etat de droit« , avait affirmé le président.

Et d’enchaîner: « On me dit que si tout se passe bien lors des élections, les sanctions pourraient être levées. Mais moi je m’en fous. Pour les élections, tout va très bien se passer, et cela ne dépendra pas des sanctions« .

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