Le ton monte entre le pouvoir et l’opposition en pleine campagne électorale en RDC

La coalition LAMUKA hausse le ton après plusieurs entraves contre son candidat, alors que du côté du pouvoir, on menace de recourir à la justice pour « incitation à l’insurrection ». 

Alors que la campagne avait commencé sur un bon rythme en République démocratique du Congo, les derniers épisodes ont créé des tensions entre le pouvoir et l’opposition. Mardi à Goma, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont été contraints d’annuler leur déplacement vers Walikale. Selon les deux leaders, des « tracasseries administratives » sont à la base de cette annulation. Les autorités n’ont en effet pas délivré les autorisations à temps.

Tracasseries contre Fayulu et Tshisekedi

Mecredi, c’est Martin Fayulu, candidat de LAMUKA qui a vu son avion être bloqué pendant plusieurs heures à Kinshasa. L’autorisation de décollage n’est arrivé que tardivement. A Goma, où il était en escale, il perdra également du temps, pour finir par arriver à Beni dans la soirée.

Vendredi, alors qu’il tentait de rejoindre Bunia dans l’Ituri un peu plus au nord du pays, Fayulu est cloué au sol pendant plusieurs heures. Aucune raison « logique », à en croire son équipe n’est fournie. Après près de deux heures, la tour de contrôle de l’aéroport de Goma donne finalement le go à son jet privé de mettre cap vers Bunia.

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Ces situations ont fini par énerver l’opposition congolaise. Dans des termes musclé, Moïse Katumbi. « Nous ne pouvons plus continuer à accepter cet acharnement », menace de son côté Moïse Katumbi, cité par Jeune Afrique. Katumbi qui soutient avec Bemba et Muzito la candidature de Fayulu estime que la population doit se préparer à l’application de l’article 64.

Article 64 vs poursuites pour appel à l’insurrection

« Le peuple doit commencer à se préparer à mettre en application l’article 64 de la Constitution ». Celui-ci appelle tout Congolais à faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions.

Du côté du pouvoir, les déclarations de Martin Fayulu appelant ses partisans à voter « avec bulletins papiers » le 23 décembre ont également énervé. Dans une conférence lundi à Kinshasa, Néhémie Mwilanya, coordonateur de la coalition au pouvoir, estime que le candidat de LAMUKA planifie une insurrection le jour du vote.

« Nous avons pris toute les dispositions pour faire face à cette menace. Nous ne laisserons pas quelques individus qui sont au chaud en Europe mettre ce pays à sang. Jamais« , a tonné de son côté Henri Mova, vice-ministre congolais de l’Intérieur, également cadre de la coalition au pouvoir.

 

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