Le rapport de l‘organisation de défense de la liberté de la presse et du droit à l‘information programmé pour être rendu public à l‘occasion de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l‘homme en décembre révèle que le taux des femmes journalistes contrariées à faire, en toute indépendance, leur travail a été particulièrement élevé à Kinshasa par rapport aux années antérieures.
«Dans la capitale, une femme journaliste a été enlevée puis retrouvée et une autre femme journaliste a été placée en détention préventive pendant plus d’une semaine en prison pour diffamation », note la synthèse du rapport.
L‘année 2018 s’est particulièrement caractérisée, constate l‘organisation, par l‘arrestation de cinq journalistes d’une maison de rédaction à Kinshasa assortie de la chasse à l‘homme lancée contre son directeur par la Police.
FFJ ajoute que les typologies les plus représentatives des violations des droits des journalistes ont été recensées à l‘exception de l’assassinat pour l’année 2018.
« Aucun cas de journaliste assassiné ou tué n’a pas été rapporté. Cependant, la RDC a vu son image écornée par des cas d’un journaliste présentement en prison comme Tharcisse Zongia, des journalistes interpellés, voire agressés, maltraités ou torturés, journalistes incarcérés puis libérés, journalistes ou médias menacés, harcelés ou fermés, pressions économiques, administratives judiciaires ou économiques, entraves à la libre circulation de l’information« , note-t-on.
Des violences attaques contre les journalistes ont été documentées», selon le communiqué de FFJ. «Des pressions économiques, administratives judiciaires ou économiques, assorties de cas d’entraves à la libre circulation de l’information ont essentiellement ciblé les médias appartenant aux opposants au régime», dit constater l‘organisation.
«Face à un cadre légal défaillant, FFJ appelle à la reformulation de la loi nationale qui règlemente la presse puisque la diffamation à charge du journaliste peut l‘amener à l‘emprisonnement quand bien même il a publié ou dit la vérité», plaide l‘ong.
Kerima