Proche de Moïse Katumbi,  Sam Bokolombe appelle au report des élections

Dans une publication sur son compte Facebook, le chargé de la vulgarisation du programme de Moïse Katumbi, Sam Bokolombe appelle à un report des élections prévues le 23 décembre. 

« Date du 23 décembre 2018. Mettre fin à l’hypocrisie », tel est le titre de cette publication mise en lice lundi sur son compte Facebook. Dans cette longue tribune, le député congolais estime qu’il est « temps pour notre classe politique, qui ne cesse de valider chaque jour sa légendaire réputation de médiocrité, de sortir de l’hypocrisie. »

« Aujourd’hui, tant les acteurs de la Majorité, de l’Opposition que ceux de la Société civile savent qu’il relève d’une impossibilité objective de tenir les prochains scrutins le 23 décembre 2018, étant donné la complexité des défis politiques, financiers, sécuritaires et surtout logistiques, et que la CENI a besoin d’une rallonge de temps pour ce faire. Au-delà de tout ce qu’on peut penser et dire de Corneille Naanga, notamment son impertinente réthorique officielle et sa partisanerie kabiliste, il l’avait sous-entendu à sa sortie de la dernière réunion avec Kabila et la MONUSCO« , affirme-t-il.

L’opposant Moïse Katumbi, leader de la coalition ENSEMBLE, a été exclu de la prochaine Présidentielle par les autorités de Kinshasa. Depuis, l’ex-gouverneur dénonce ce processus, rejetant notamment la tenue des élections au 23 décembre « dans les conditions actuelle.

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« Il serait dès lors dans l’intérêt général et plus responsable d’agir en hommes d’Etat. C’est-à-dire se résoudre de postposer raisonnablement ces échéances cruciales pour l’alternance démocratique à une date qui en permette d’aérer et de détendre le schéma critique, au lieu d’y aller par audace, arrogance, gêne, couardise ou naïveté, avec à la clé le luxe d’une issue chaotique certaine et irrémédiable que tout Congolais sensé, épris de paix et de démocratie redoute« , souligne de son côté le député Bokolombe.

L’ancien de l’UNC écarte toutefois toute mise en place d’une transition. « Sans envisager une énième transition, défiant la cristallisation astucieuse, démagogique et fétichiste sur la date du 23 décembre 2018, le pays gagnerait à se donner un bol d’air de deux ou trois mois pour organiser des élections que le peuple souhaite crédibles et inclusives, évidemment sans machines à voter ni enrôlés fictifs« , note-t-il.

« Aux souverainistes opportunistes qui veulent profiter des eaux troubles avec des élections à la vaille que vaille, de se rappeler que la CENI avait à l’époque publié l’actuel calendrier, notamment la date devenue mythique du triple scrutin présidentiel-législatif national et provincial, sous la pression des États-Unis (Nikki Haley), sans trop croire à sa concrétisation« , insiste-t-il.

L’intégralité de cette tribune

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