CPI: Jean-Pierre Bemba écope finalement d’un an de prison, mais reste libre

L’ancien vice-président congolais écope finalement de douze mois de prison dans son second procès à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour subornation des témoins. Il reste cependant libre. 

La Chambre d’appel de la CPI a rendu ce lundi son verdit dans l’affaire de subornation des témoins concernant l’opposant Jean-Pierre Bemba.  Le leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC) a vu sa peine être ramenée de 18 mois de prison à 12 mois, alors que a défense plaidait la relaxe, en arguant de son acquittement en juin dernier.

 

M. Bemba restera néanmoins libre.  Sa condamnation à douze mois de prison ferme et à une amende de 300 000 euros est couverte par son temps passé en détention, soit plus de dix ans. Néanmoins, le verdict très attendu tant du côté de ses partisans qu’à Kinshasa, est une désillusion pour l’opposant congolais écarté de la présidentielle par la Cour Constitutionnelle à la suite de ce deuxième procès.

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Après avoir dénoncé certaines autorités étrangères pour leurs « ingérences » dans le processus électoral en cours en RDC et qui auraient appelé à un « nouveau dialogue » avec l’opposition, le ministère congolais des Affaires étrangères a publié un nouveau communiqué explosif, menaçant de quitter la Cour Pénale Internationale (CPI).  « Plusieurs indices concordants indiquent que certains gouvernements exerceraient des pressions sur les juges de la CPI visant la politique intérieure, voire les questions sous examens par devant cette institution en relation avec la situation en RDC, susceptibles d’avoir une incidence sur le processus électoral en cours dans ce pays », affirme le document.

Selon plusieurs sources proches du gouvernement, les Etats-Unis sont soupçonnés de faire pression sur les juges de la CPI dans ce second procès de Bemba. La semaine dernière, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump,  John Bolton a menacé l’institution de sanctions si elle persistait à vouloir enquêter sur des crimes de guerre présumés en Afghanistan. Pour Kinshasa, ces menaces visent en réalité les juges de  Cour pour statuer en faveur d’une annulation de la peine de Bemba.

 

 

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