Le président de la Namibie, qui accueillait le 38ème sommet de la communauté des États d’Afrique Australe, Hage Geingob a rappelé au cours de cette interview que la bonne gouvernance doit caractérisé la gestion des États Africains. « Je ne veux pas parler spécifiquement de la RDC. Je plaide pour la construction d’une bonne gouvernance » a-t-il plaidé.
Parlant des élections en RDC, Hage Geingob appelle à l’inclusivité de ce processus, craignant une catastrophe régionale si la crise politique en RDC n’est pas réglée. « On ne peut pas dire que cela ne nous concerne pas. Cela nous affecte et ça pourrait même affecter jusqu’à la France. Et c’est pourquoi, en tant qu’organisation sous-régionale, on intervient pour dire : collègues de la région, nous avons des règles à propos des élections ; il faut qu’elles soient inclusives, il faut qu’elles soient transparentes et que les leaders de l’opposition aient leur mot à dire » estime-t-il.
« Parce que s’il y a des doutes, des secrets, du favoritisme à la Commission électorale… Et même moi, si je perdais vraiment, je dirais que tout ça, c’est à cause de la tricherie. Tout ça, c’est très important, il faut l’admettre. Bien sûr, on ne peut pas les forcer, mais c’est clair, nous allons parler de l’importance d’élections inclusives » a soutenu l’actuel président de la SADC.
Pour Hage Geingob, l’Afrique doit plus misé sur la durabilité de systèmes et non reposer son espoir sur les individualités. « La mise en place de processus, de systèmes, d’institutions ; ne pas tout baser sur des individus, sur les présidents, mais sur les institutions comme les tribunaux, etc » interpelle Hage.
« La RDC doit avoir cela, et pas que le président Kabila. Nous tous, nous devons avoir cela. Oui, le président Kabila a décidé assez justement, je crois, de ne pas se présenter. L’idée d’une limitation du nombre de mandats, j’y crois fortement. Deux mandats de cinq ans, c’est assez » explique-t-il à RFI, rappelant que ce n’est plus aux pays étrangers de dicter ce qui doit être la règle à suivre en RDC, mais que c’est au peuple Congolais de prendre son destin en main. « Maintenant, pour moi, ce n’est pas à la France, à la Namibie de décider ce qui doit se passer en RDC. La SADC peut aider, mais ça doit être au peuple congolais de décider ».