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La RDC pourrait perdre son accès au système financier international (rapport)

Un nouveau rapport publié aujourd’hui par The Sentry révèle que les efforts déployés par les autorités de la  République démocratique du Congo pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont insuffisants.
Une liasse de dollars sur un marché de Kinshasa. JUNIOR KANNAH / AFP

Le rapport intervient à un moment crucial, alors que le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), un groupe d’experts régional, évalue cette semaine la capacité de la RDC  à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le rapport, « Une fenêtre pour les Kleptocrates: la mise en œuvre du cadre de LBA / CFT en RDC crée des opportunités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme« , souligne que les problèmes de financement illégal en RDC mettent en péril le système financier international, notamment suite à la faible application de la loi au pays, l’absence de cadre juridique inadéquat, et en grande partie, suite à uneéconomie basée sur la trésorerie pour blanchir de l’argent.

« Les conclusions de l’évaluation de The Sentry soulignent la nécessité pour les autorités congolaises de prendre des mesures sérieuses pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans leur système financier. Si le Congo espère maintenir l’accès au système financier international, il incombe aux autorités congolaises de renforcer leurs efforts pour donner suite aux recommandations de ce rapport. Les banques du monde entier qui font affaire avec le Congo devraient prendre note de nos conclusions et exhorter leurs homologues congolais à travailler avec les autorités du pays pour faire mieux« , averti Josh White, directeur de la politique et de l’analyse chez Sentry.

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De son côté, Sasha Lezhnev, directrice adjointe de la politique au projet Enough, affirme que  «la corruption systémique continue de se faire sentir sur la capacité de l’État congolais à servir efficacement sa population et à alimenter les conflits violents. Plusieurs réformes clés sont nécessaires pour lutter contre cela, mais la plus importante est que le secteur privé et les autres parties prenantes tiennent les autorités congolaises responsables de remédier aux insuffisances et au manque de mise en œuvre de ces lois. « 

Le rapport exhorte le GABAC à mener une évaluation approfondie pour s’assurer que le Congo reçoit les orientations nécessaires et que le système financier international soit informé des risques pertinents. Le rapport recommande également que le gouvernement congolais prenne des mesures concrètes pour renforcer son régime de LBC / FT (lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme), notamment:

 

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