Après près de deux ans d’exil, l’opposant congolais Moïse Katumbi a décidé de regagner le pays pour y déposer sa candidature à la Présidentielle du 23 décembre prochain. Cependant, les autorités de Kinshasa, alors qu’elles affirmaient jusque-là que l’ancien gouverneur du Katanga était libre de regagner le pays, ont subitement changer de position jeudi, en affirmant que ce dernier risquerait désormais une arrestation.
Dans cette situation, il faudra donc retenir que:
- Moïse Katumbi avait fait une demande de survol et d’atterrissage à l’aéroport international de Lubumbashi pour son jet privé et son équipe; mais la Mairie de la ville et le gouvernement central disent n’avoir jamais vu de demande
- La Mairie a interdit aux partisans de Katumbi de se rendre à l’aéroport de la Luano à Lubumbashi, refusant par la même occasion à Moïse Katumbi et son équipement d’atterrir.
- Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a également fait savoir que le Procureur général de la République a émis un mandat d’arrêt immédiat contre Katumbi. De ce fait, l’opposant congolais pouvait être arrêté même s’il arrivait à Lubumbashi par vol commercial pour n’importe quels autres moyens.
- Derrière cette bataille, la prochaine Présidentielle. Si Katumbi ne dépose pas son dossier, il ne saura être candidat. Les opérations de dépôts se clôturent le 8 aout 2018.
Moïse Katumbi vient de quitter Johannesburg à bord de son jet privé en direction de la Zambie. Il devra attérire à Ndola, non loin de la frontière avec la RDC, près du post-frontalier de Kasumbalesa où il compte passer « à pied ». « Rien ne nous arrêtera », lance Salomon Della, un de ses Conseillers joint au téléphone par POLTIICO.CD.