Une décision de José Makila met le feu à l’OGEFREM

Depuis lundi 12 mars, le personnel de cette entreprise publique a déserté le bureau pour protester contre une décision du vice-premier ministre, ministre de transport et voies de communications José Makila Sumanda.

En date du 8 mars, le ministre José Makila a décidé de réintégrer une dizaine d’agents licenciés en novembre 2017 par le Conseil d’administration pour avoir détourné près de 3 millions de dollars destinés à l’OGEFREM. Un manque à gagner pour l’entreprise.

La décision du vice-premier ministre en charge de transport, indique que comme la commission d’enquête ad-hoc, le Conseil d’administration de l’OGEFREM a dans son rapport transmis au ministère de tutelles le 05 mars, corroboré le fait que le licenciement des agents de l’OGEFREM accusé d’avoir détourné près de 3 millions de dollars n’a respecté ni la forme, ni le fond de la procédure de licenciement. Par conséquent, tous les cadres et agents de l’OGEFREM concernés par ces licenciements doivent être réintégrés mais aussi rémunérés à partir du mois de novembre au-cours duquel ils ont été suspendus.

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Cette décision a soulevé les syndicalistes de l’OGEFREM. L’un d’eux s’exprimant sur une radio locale a laissé entendre que la procédure de licenciement a été bel et bien respectée. Les concernés ont commencé par recevoir une lettre de demande d’explication à chacun. Ensuite Ils ont été verbalisés par la Commission de discipline et certains d’entre eux sont passés aux aveux.

« Aucun d’entre eux n’a eu à apporter des preuves contraires aux griefs qui leur ont été reprochés » rapporte la source précisant que c’est à l’issue de ladite procédure que le conseil d’administration a pris la décision de licencier ces agents dans le cadre de la politique de bonne gouvernance.

Cette décision a été transmise au vice premier ministre José Makila qu’il a ensuite entérinée. « Enfin, le Président du Conseil d’administration a autorisé au Directeur général de notifier les coupables de leur licenciement » explique le syndicaliste.

Que le Vice-premier ministre revienne 3 mois après sur cette décision pour demander la réintégration de ces mêmes agents, c’est de l’anarchie considèrent les syndicalistes qui ont demandé à tous les employés de l’OGEFREM d’arrêter brusquement le travail. Ce mot d’ordre est suivi à Kinshasa, Goma, Bukavu, Bunia,… et dans d’autres villes du pays.

Par cet appel à la grève, les syndicalistes refusent que le Vice-premier ministre, ministre du transport José Makila réintègre ces personnes qui ont trahi la cause commune et causé du tord à l’entreprise. Parmi ces licenciés se trouvent des cadres. Ces cadres sont indésirables par les agents, les accusant de les avoir maltraités au cours de leur règne.

« Nous ne voulons pas que les mêmes personnes qui ont été à la base de 3, 4 mois d’arriérés reviennent nous diriger. Avec l’actuel comité de gestion nous sommes payés régulièrement et n’avons aucun mois de retard de salaire« , a confié un agent sous l’anonymat.

Au conseil d’administration, les syndicalistes reprochent le fait qu’il revienne sur un dossier clos pour tenter de blanchir avec le ministre, les personnes sanctionnées. Les syndicalistes et le reste du personnel de l’OGEFREM exigent l’abandon pur et simple de cette tentative de réintégration des agents et cadres sanctionnés pour reprendre leurs postes de travail.

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