La Gécamines a bloqué l’accès de son partenaire GTL au site de cobalt dans la ville congolaise de Lubumbashi en mars pour laisser place à un nouvel investisseur, alors que les prix du métal ont explosé. La tentative de changement d’un partenaire pour l’autre a conduit les deux parties à intenter une action en justice contre l’entreprise publique pour rupture de contrat.
GTL, coentreprise détenue à hauteur de 70% par Groupe Forrest International et détenue à 30% par Gecamines, poursuit Gecamines devant le tribunal de commerce de Bruxelles pour dommages, selon deux personnes proches du dossier, citées par le média américain dans un article publié lundi. « Le calendrier des audiences signifie que le site ne devrait plus produire de cobalt avant au moins 2020 s’il n’y a pas de règlement« , explique-t-on.
Séparément, Shamrock Global Inc., enregistrée aux Iles Vierges Britanniques, a demandé à la Cour Internationale d’Arbitrage à Paris le 2 novembre de décider si Gecamines avait violé un accord de juillet 2016 autorisant Shamrock à accéder au même site après la fin du contrat de GTL, rapportent nos confrères américain.
La RDC fournit environ les deux tiers du cobalt mondial, dont 5 000 tonnes métriques par an, soit 4% de l’offre mondiale, ont été produites par GTL. Traditionnellement utilisé pour durcir l’acier, la capacité du cobalt à conduire l’électricité en a fait une partie essentielle des batteries rechargeables nécessaires pour alimenter les véhicules électriques. Le prix du métal a augmenté de 86 pour cent cette année à 61 000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange.