Mayo, le fidèle indépendant de Kamerhe

Député national et président de l’Interfédéral de l’Union pour la Nation (UNC) pour la ville de Kinshasa, Jean-Baudouin Mayo Mambeke vient d’être porté à la tête de ce parti de l’opposition ce samedi à Kinshasa.

C’est aux côtés de son « ami », Vital Kamerhe et des dizaines de militants de l’UNC que ce professeur congolais a été investi dans ses fonctions.  Élu du Mont-Amba, dans la ville de Kinshasa, et président de la commission socio-culturelle à l’Assemblée nationale, Mayo a été nommé à ce poste le 22 novembre pour succéder à Jean Bertrand Ewanga, qui a créé son propre parti et rallié le camp des soutiens à Moïse Katumbi.

Après plusieurs départs, notamment ceux de Jean-Bertrand Ewanga, de l’ancien Secrétaire général adjoint Claudel Lubaya ou encore, Sam Bolombe, la président de la Ligue des femmes Mamie Kanku, le président de l’UNC a entamé une série de changements qui visent à redynamiser son parti.

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Un électron libre, mais fidèle

Proche de Kamerhe, Mayo reste tout aussi dévoué au parti, tout en ayant un esprit critique, n’hésitant pas à remettre en cause son président, ni même à le soutenir dans des décisions controversée.

En effet, en décembre 2016, l’homme est même annoncé démissionnaire du parti, allant jusqu’à traiter Vital Kamerhe d’égoïste pour n’avoir choisi que des représentants UNC originaires de l’Est du Congo dans le gouvernement de l’ancien Premier ministre Samy Badibanga.

Avril 2017, Jean-Baudoin Mayo ne trouve aucun inconvénient pour une probable alliance entre son parti et la Majorité présidentielle lors des prochaines élections « J’applaudirais si le président Kabila choisit mon président Kamerhe comme son dauphin », lance-t-il, alors qu’une telle idée est dénoncée par la population.

L’UNC, toisième à la présidentielle de 2011, opère un grand changement dans son positionnement au sein de la crise politique au pays. Le parti de l’opposition, qui a longtemps été proche d’une accalmie avec le pouvoir, appelle désormais à faire partir Joseph Kabila. Dans un communiqué publié au début du mois, Vital Kamerhe s’est également ouvert à une alliance avec des partis rivaux, notamment la coalition du Rassemblement, pour entamer des actions communes dans le but de chasser Kabila du pouvoir.

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