Le minier Banro n’en peut plus

Active sur les mines Namoya et Twangiza, dans le Maniema, la compagnie Banro Corporation, doublement cotée en bourse,  traverse une période difficile tant sur le plan opérationnel que financier.  Elle a déclaré cette semaine qu’un comité spécial a été nommé pour discuter d’une potentielle restructuration de dettes en dehors de la RDC, ainsi que l’octroi d’un financement pour ses opérations en cours dans le pays.

Plusieurs attaques ont ciblé les installations de cette multinationale. Au début de l’année, des agents commis à la sécurité de cette société minière avaient été attaqués et un policier était mort lors des affrontements. En mars dernier cinq travailleurs de Banro avaient été kidnappés, dont un Français, avant d’être libérés trois mois plus tard. En juillet, une vingtaine de chauffeurs Tanzaniens travaillant pour une société de transport contractante avec Banro avait été également enlevés.

Comme l’explique l’agence Ecofin, sur le plan opérationnel, la société doit faire face à la suspension continue des travaux sur sa mine Namoya, dans la province de Maniema en RDC. « Le premier arrêt est survenu le 25 septembre en raison de la fermeture de l’accès routier à la mine. Elle a déclaré que sa capacité à poursuivre ses activités selon leur cours normal dépendait de plusieurs facteurs comprenant l’obtention d’un financement pour les opérations, le respect de ses prochaines échéances de paiements de dette, et les besoins en fonds de roulement« , note le site d’informations financières.

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Compte tenu de la grande incertitude qui entoure sa capacité à continuer d’opérer, Banro a indiqué qu’elle ne sera pas en mesure de publier ses états financiers pour le semestre, terminé le 30 septembre.

Dans son bilan publié pour le trimestre de juin 2017, la compagnie a rapporté des chutes respectives de 30% et 60% en glissement annuel de ses revenus financiers et de son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement.

Les groupes armés actifs dans la zone d’exploitation minière de la société Banro se sont toujours démontrés hostiles à ses activités. Pour ces groupes locaux, essentiellement constitués des autochtones, le géant minier est venu s’emparer de zones qui servaient aux populations locales d’exploitation minière artisanale, unique ressource de revenus pour ses originaires de la région du Maniema.

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