L’appel de Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) à une union des forces de l’opposition pour planifier des actions communes « à l’application de l’article 64 » pour faire Joseph Kabila du pouvoir n’a toujours pas reçu le consentement du Rassemblement.
Du côté de la principale coalition de l’opposition dirigée par Félix Tshisekedi, on se méfie toujours du président de l’UNC. «Je dois être honnête. Il appartient à Vital Kamerhe de prouver que cette fois-ci, c’est la bonne », explique le député de l’opposition et cadre du Rassemblement Christophe Lutundula, ce lundi au micro de TOP CONGO FM. « Je n’ai pas l’habitude d’avoir la langue de bois. C’est gênant quelque part. N’eut-été son revirement il y a quelques mois, notre combat aurait pris une autre vitesse« , ajoute-t-il.
Vital Kamerhe a en effet changé de cap l’année dernière en préférant participer au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, boudé par la coalition du Rassemblement. Néanmoins, l’ancien speaker de l’Assemblée nationale a fait amande honorable.
En effet, non seulement que l’UNC a dénoncé le pouvoir en appelant au départ de Kabila, le parti de Kamerhe a également décidé de quitter le gouvernement , brisant ainsi l’alliance autour du gouvernement de l’union nationale mis en place par l’accord du 31 décembre. Et l’attitude du Rassemblement n’est pas tout autant appréciée du côté de Kamerhe.
« En matière de constance, si nous devons revenir il y a deux ans, quand nous combattions le pouvoir en place, très peu de gens qui se réclament aujourd’hui de l’Opposition étaient avec nous. Certains qui parlent de constance étaient dans le camp du président de la République« , rétorque Jolino Makelele, porte-parole de l’UNC.
Par ailleurs, plusieurs cadres du Rassemblement s’offusquent à l’idée de former une alliance avec un homme qu’il considère être un « traître ». Du côté de Kamerhe, on estime n’avoir de comptes à rendre qu’au peuple souverain.
