Les députés de l’opposition ne veulent plus siéger à l’Assemblée nationale

Après leur boycott de la dernière plénière, les députés nationaux de l’Opposition souhaitent continuer de discuter avec le président du bureau de l’Assemblée nationale qui les a réuni ce lundi matin afin d’harmoniser les vues. Apparemment, ils n’ont pas encore trouvé de compromis avec Aubin Minaku sur leur retour ou non dans l’hémicycle du Palais du peuple. 

Les députés nationaux se réclamant de l’Opposition avaient la claqué la porte de la salle des congrès du peuple lors de la séance plénière de vendredi dernier. Laissant ainsi leurs collègues de la Majorité Présidentielle ainsi que d’autres composantes poursuivre le débat sans eux.

Ils n’étaient pas d’accord avec la procédure du débat à la suite de la motion incidentielle de l’honorable Zacharie Bababaswe. Laquelle a cassé les deux motions de défiance initiées par les députés nationaux Fabien Mutond et Muhindo Nzangi, contre le Vice-premier ministre, ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Shadary Ramazani, et le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba.

C’est ainsi qu’à la suite de cet incident, l’honorable président de l’Assemblée nationale, a échangé ce lundi 09 octobre 2017 avec les présidents des différents groupes parlementaires d’Oppositionp pour discuter avec eux autour de leur revendication. Ce, en vue d’aplanir les divergences survenues pour l’interprétation de l’Arrêt de la Cour constitutionnelle concernant la procédure d’une motion incidentielle, si elle peut être soulevée lors de l’examen de la motion de défiance ou de censure.

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Au sortir de cette rencontre, le député national Muhindo Nzangi de l’Opposition a confié à la presse que c’était une réunion pour leur permettre de trouver des solutions à l’incident de la plénière de vendredi dernier. « Pour l’instant, ce qu’on peut vous dire ce qu’à l’occasion des deux motions de défiance, tous les députés de l’Opposition nous sommes sortis de la salle parce que nous avons estimé que la procédure pour la motion de défiance n’a pas été respectée. Et que l’Arrêt de la Cour suprême qui avait interdit l’utilisation des motions incidentielles pour bloquer des motions de défiance n’avait pas été respecté. Le président nous a reçus aujourd’hui, tous les présidents des groupes parlementaires d’Opposition, pour essayer de voir comment trouver une solution. Et c’est en cela que nos échanges ont tourné », a-t-il expliqué.

Est-ce qu’on peut espérer que l’eau a été mise dans le vin ? Et que l’opposition va-t-elle participer prochainement aux plénières pour l’harmonie de l’Assemblée nationale ? A ces questions, l’honorable Nzangi se réserve et estime  quant à lui que les échanges devront encore se poursuivre. « Nous lui (Aubin Minaku) avons dit clairement que cette façon de diriger, nous n’étions pas d’accord. Et je crois qu’on va continuer les échanges pour régler la question. Pour l’instant, nous ne sommes pas encore à ce niveau », a-t-il signifié.

La Majorité dit « non » à une autre négociation

Pour sa part, le député national Paul Katshongo, président du groupe parlementaire PPRD, affirme que les échanges ont été fructueux. Le président de l’Assemblée nationale, signale-t-il, a proposé deux pistes de sortie, à savoir : retourner à la Cour constitutionnelle pour chercher l’interprétation de son propre arrêt, ou simplement, demander à la plénière de l’Assemblée nationale de trancher.

Selon ce député de la Majorité, le speaker de la Chambre basse du Parlement Aubin Minaku a également demandé aux élus de l’Opposition de regagner l’hémicycle en vue de continuer à traiter d’autres matières aussi importantes que la République attend.

« Le président nous a invités pour que nos collègues puissent s’exprimer. Ils se sont exprimés. Et je me suis aussi exprimé. Et nous avons donné les deux sons de cloche différents sur lesquels il est arrivé à donner les deux possibilités qu’ils pourraient épouser. Soit, demander à la plénière souveraine de trancher, soit, renvoyer l’Arrêt à la Cour constitutionnelle pour qu’elle puisse interpréter son propre arrêt. Pour la prochaine rencontre, je ne pense pas. Je pense que la vie parlementaire continue son bonhomme de chemin. Je crois qu’il y aura des plénières, nous serons obligés tous d’y assister », a dit l’honorable Katshongo

4 comments
  1. L’Asemblee sous ce « petit-ya-confiance » de l’imposteur de Kingakati, nous citons le petit Aubin Minaku, n’est qu’une chambre de raisonnance de dictats de l’assassin & voleur et sa famille Rwando-Tanzanienne de faux deputes Zoe et Jaynet, chez qui Minaku prend ses ordres directs comme autres lecheurs PPRD-MP.

  2. J’avais compris avec ce titre que les députés ‘opposants à ‘JK » avaient enfin décidé de sécher définitivement le Parlement, il en est en fait autrement : des divergences sur la bonne voie des procédures les ont conduits à suspendre leur participation…
    C’est déjà ça et plutôt de bonne guerre mais peut-être insuffisant : toute l’opposition unie ne ferait-elle pas mieux de prendre des mesures plus courageuses, plus exhaustives et plus radicales qui signifient mieux leur opposition à la gouvernance dictatoriale qui se renforce de plus en plus en face d’eux ?
    Lesquelles ? C’est à eux d’y réfléchir et de nous les offrir !

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