Denis Mukwege:  » Je ne suis candidat à rien du tout »

Le célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege n’est pas candidat pour diriger une probable transition à la place du président Joseph Kabila. C’est ce qu’il affirmé durant une interview au média belge LE SOIR. 

Dans cette interview diffusée le 6 octobre, mais qui date du passage du médecin congolais à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Denis Mukwege appelle, comme une coalition de l’opposition et celle des organisations de la Société civile, à une transition sans le président Joseph Kabila.

« Pour que des élections claires, transparentes crédibles puissent avoir lieu, il faut que le pouvoir actuel se retire. Il faudra alors mettre en place une équipe neutre qui sera chargée de mettre les choses en place, d’organiser les élections. Il faudra mettre en œuvre des principes qui permettront que désormais tous les partis politiques, après la transition, puissent concourir à égalité des chances, défendre leur programme politique », dit-il. 

Pour lui, il faut mettre en place des nouvelles bases, durant une période cruciale pour jeter des nouvelles bases. « Il faudrait donc une période transitoire, qui permettrait de remettre de l’ordre, et à la tête du pays on placerait des personnalités crédibles et provisoires… Ces personnes n’auront pas le droit de présenter leur candidature aux élections. Cependant, les élections ne vont pas résoudre les problèmes du Congo. Ce qu’il faudra, c’est un changement de mentalité », inciste-t-il.

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Denis Mukwege dément être candidat pour diriger cette transition, malgré une rumeur grandissante à ce sujet. « Je ne suis candidat à rien du tout. Il faudrait que le peuple comprenne mon raisonnement : plus encore que la transition, que les élections elles-mêmes, ce qu’il faut réaliser, c’est le changement de mentalité, pour mettre l’homme au centre des préoccupations… », explique-t-il.

Néanmoins, le médecin congolais apporte une nuance de taille: « Deux ans, ce sera juste le temps de jeter les bases pour aller vers un changement du système… C’est un rôle qu’on ne peut jouer que si le peuple le décide. Ce n’est pas moi qui dois le solliciter, mais si la base me le demande, c’est qu’elle va me soutenir dans la vision qui est la mienne. Et alors je peux être sûr que cette construction va se mettre en place » ajoute-t-il.

12 comments
  1. Voila un digne fils du Pays qui n’a d’autre ambition que le bien etre de son Peuple. Nous l’exhortons de se tenir pret a mener notre Pays vers les elections credibles apres la defenestration du president illegitme sanguinaire qui se fait appeler « Jo Kabila » et ses bandes de mercenaires-tueurs Bana Mura, alias « GR ».

    Dr. Dennis Mukwege n’est donc pas un chasseur de poste de jouissance ou un roublard tel que l’intru venu de Dar-es-Salaam pour s’enrichir en bradant et detournant notre patrimoine et le tresor de l’Etat et revant de presidence-a-vie en instrumentalisant la CENI et traitres dont Tshibala et Olengankoy a sa solde.

    1. Tous pourris. Pourquoi il veut 2 ans ? Pourquoi pas 6 mois ? Il veut se remplir les poches. Et après 2 ans s’il n’organise pas les élections, il va solliciter 1 année. Mauvais schéma. Contraindre Joseph, le laisser en place et confier la gestion du Pays à Félix. Sagesse

      1. Donc pour toi, la seule solution reside dans l’octroi de la Primature (Jouissance) a ton Felix-cheri. Cela en quid-pro-quo d’une Transition prolongee avec le meme Kabila au sommet? Quelles conneries alors !

        Et puis, nulle part evoques-tu les Elections.

        Nous connaissons votre schema-bidon.

        1. Deux ans, ce sera juste le temps de jeter les bases pour aller vers un changement du système… voilà Martins ce qu’a dit Mukwege

    2. tout doit se faire dans le cadre la constitution non sous des formules abracadabrantes de ceux qui veulent éviter le peuple(élections) afin de s’accaparer du pouvoir par intronisation par la rue ou le forcing impérialiste ! Nul parti politique ou groupes des partis politiques n’a droit de se proclamer possesseur du peuple Congolais ! ça tarde a venir ces élections mais c’est la seule formule qui est garante « le peuple d’abord » pas un parti politique !

      1. @ LeoLipopo,

        Si ton petit mec roublard respectait notre Constitution, il serait parti a Dar-es-Salaam le 19 decembre 2016, epargnant notre Pays le chaos actuel.

        Que viennent alors faire les imperialistes que tu diabolises toujours dans ce non-respect par ton petit mec de la Constitution? devrions-nous donc te rappeler fabrication et instrumentalisation de la fausse « Cour Constitutionelle » pour violer nos Lois par ton petit-chef tricheur, voleur et tueur ?

        Nous te suggerons de te trouver une autre chanson pour danser a la gloire de ton petit mec vomi par les Congolais, et justifier son imposture !

  2. La dynamique politique enclenchée par Kabila et sa bande dans leur optique de se maintenir indéfiniment au pouvoir, a fait en sorte d’affaiblir considérablement les structures politiques classiques d’un État. Présentement le Congo est un État cabossé, rongé, explosé; bref, c’est un État captif, du fait qu’il est pris en otage par une minorité d’acteurs politiques(Kabila et sa bande) qui accaparent tout le pouvoir. Dans l’état actuel des choses, si jamais l’option d’une transition sans Joseph Kabila est levé, il faudra de prime abord assainir toutes les structures politiques du Congo avant d’organiser les élections, et cela peut prendre 12 ou 24 mois Anyway!! D’aucuns ici ( entre autres Leo Lipopo et son compère Mobutu wa zabanga)avance le délais de six mois pour organiser les élections, a moins de recourir a une recette miracle dont eux seul connaissent le secret.
    Aujourd’hui, avec la logique de J.Kabila et sa bande, la situation est devenue presque inextricable que les alternatives manquent.
    Dans l’état actuel des choses, le Congo est dans une situation triste qui exige une assistance d’urgence de la part de la communauté internationale qui doit exercer une espèce de droit d’ingérence humanitaire en faveur des Congolais du fait des turbulences et violences politiques de toutes sortes que Kabila et sa bande ont crée au Congo. ll faudrait aussi que la communauté internationale puisse aider le Congo à se départir des vilaines pratiques de tricheries électorales, de la fraude avilissante et du vol du scrutin qui ont caractérisaient les dernières élections de 2011 en RD Congo. Mes chers frères Léo Lipopo et Mobutu Seskoul , continuer à appuyer la dictature Kabiliste, en rejetant l’idée d’une transition de plus ou moins 24 mois, s’apparente a cautionner le hold-up politique de Kabila et sa bande.

  3. Celui qui veut le pouvoir en RDC n’a qu’à attendre les élections car si on reproche au pouvoir de vouloir prolonger la transition pour rester au pouvoir, on ne peut plus réclamer une autre transition de deux avec des animateurs non élus.

    1. ALORS C’EST TRES SIMPLE: ALLONS AUX ELECTIONS D’ICI 31 DECEMBRE. PLUS DE TRANSITION-BIDON SUR LAQUELLE COMPTENT AUSSI KABILA & BANDE.

      LA PETITE REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE N’A-T-ELLE PAS EU SES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES CREDIBLES EN MOINS DE 3 MOIS?

      ALORS DIT A TON ROUBLARD KABILA ET SON PION CORROMPU NANGAA DE LA CENI QUE LEUR JEU DE PROLONGATION ET VIOLATION DE NOTRE CONSTITUTION EST CONNU, ET QU’IL NE DURERA PAS A JAMAIS.

  4. Nous sommes un certain nombre convaincus que le seul avenir qui vaille pour notre pays passe par un « changement de gouvernance » et de fait de ‘gouvernants’ et personnellement je vais plus loin, convaincu d’une évidence selon laquelle « le problème chez nous c’est d’abord ‘JK’ et la solution son ‘élimination' » d’une façon ou d’une autre… Je passe bien sur la nécessité d’une « révolution culturelle », je veux dire d’un changement de mentalités, de nos pratiques et mœurs politiques, collectives autant qu’individuelles, bref sociales…

    Que dire à la lecture de la longue interview de Mukwege au ‘Soir’ ( http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2017/10/08/mukwege-je-ne-suis-candidat-a-rien-mais-si-la-base-me-le-demande/ ) ?
    Lorsqu’on est un leader responsable, consciencieux et réaliste comme lui, l’idéal de l’avenir du pays ne peut être envisagé qu’en termes de (re)construction tant tout y est par terre. N’empêche, cela nous excusera jamais de ne pas traiter des nécessités immédiates, d’où l’indispensable équilibre entre l’urgent, le possible tout de suite et ces utiles bases à édifier pour nos meilleurs moyen et long termes…
    Du coup la question d’une « Transition » surgit toujours dès qu’il s’agit de Mukwege qu’à raison nous élisons comme l’un de nos meilleurs candidats à la « présider » mais en même temps comme quelque part mettant la ‘charrue avant les bœufs’, nous nous entichons à lui demander d’accepter (ou non) cette charge, au lieu de ‘discuter’ des conditions et moyens d’obtenir cette transition; ce qui biaise le débat et c’est à chaque fois qu’il s’exprime Mukwege ne manque de souligner…
    (« Utopie et Action » : l’utopie ne vaut, a-t-il justifié l’autre jour à Paris, que pour autant qu’elle ne nous empêche pas d’agir pour tenter de l’atteindre = on ne peut valablement parler de « transition » que lorsque ceux qui sont là avec leurs échecs auront ‘déguerpi’; agissons donc d’abord pour réussir à les ’bouter dehors’, comment ?)…

    Et là-dessus , je vois beaucoup d’entre -nous vouloir fétichiser les dates et les délais comme si ils étaient la seule préoccupation utile à ce stade, une sorte de garantie pour réussir alors qu’en vérité malgré les urgences nous ferions mieux de prendre aussi le temps de préparer l’avenir, de nous assurer des meilleures ‘bases’ à planter par ailleurs sans nous cristalliser sur la ‘lettre’ de la Constitution qui pour l’heure est dépassée de fait mais à nous atteler au contraire au respect de son « esprit »…
    C’est ce qu’on peut lire à travers les réponses de Mukwege et c’est tout le vaste chantier qui se trouve devant nous : le meilleur scénario n’est pas facile à trouver…
    Serons-nous quand même capables de relever ce défi capital : planter les fondations solides et durables d’un « changement de gouvernance' » ?

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