Aubin Minaku bientôt visé par une procédure de destitution

Des députés de l’opposition annoncent vouloir entamé une procédure de destitution contre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.  Partager :FacebookX

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Tout a commencé le vendredi dernier lors d’une plénière à l’Assemblée nationale à Kinshasa. Après l’affaire passeport, avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires Léonard She Okitundu, l’Assemblée nationale s’est penchée sur les motions de défiance contre le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Ramazany Shadary et le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde de sceaux, Alexis Thambwe Muamba.

Malheureusement, alors que la motion de défiance contre le ministre de l’Intérieur venait d’être lue, une motion d’ordre ou incidentielle, initiée par le député de la majorité Zacharie Bababaswe, a demandé la non tenue du débat. Ainsi, à en croire le député Bababwe, il y aurait des irrégularités dont « l’illisibilité du nom » de l’un des signataires qui ne serait même « pas un député ».

En colère, les députés de l’opposition ont décidé de quitter la salle de plénières, accusant le président de l’Assemblée, le député Aubin Minaku, Secrétaire général de la Majorité Présidentielle de chercher à « sauver les deux ministres issus de sa famille politique.

« Assassinat de la démocratie »

Dans la foulée, le député Toussaint Alonga a menacé d’initier une pétition contre le speaker de la Chambre basse. « Nous ne pouvons pas tolérer les violations intentionnelles de notre règlement intérieur et de la Constitution », explique le député Alonga au micro de TOP CONGO FM. 

Avec d’autres députés de l’opposition, ils accusent le président de l’Assemblée nationale « d’assassiner la démocratie au sein de l’hémicycle ».  « Nous avons décidé de déposer une pétition au niveau du bureau contre le président Aubin Minaku (…) C’est une façon pour nous de protester contre la manière dont le président de l’Assemblée nationale est en train de conduire les choses », indique l’élu de Mont-Amba.

Egal à lui-même, Henri-Thomas Lokondo, député MP, s’est nettement démarqué de la démarche de sa famille politique. Pour lui donc, « l’arrêt de la Cour n’autorise pas qu’on puisse interrompre une motion de défiance par une motion incidentielle. Les choses étaient claires. Politiquement, ce n’est pas bien qu’à chaque fois qu’il y a une motion de défiance qu’on procède de cette manière. Les ministres pouvaient bien se défendre ».

« Nous la Majorité, avions aussi des arguments pour soutenir le point de vue des ministres face aux motions de l’Opposition. Cela donne une mauvaise impression pour la République. Il faut qu’il y ait débat. Et on allait démontrer à la face du monde que l’Opposition n’avait pas raison. Faire des choses de façon répétitive de cette manière-là, je suis de la MP, mais je ne peux pas accepter ça parce que cela donne l’impression qu’on est un peu caporalisé », ajoute-t-il.