Mediapart et le réseau EIC révèlent comment Isabel dos Santos, la fille du président angolais, a obtenu sans appel d’offres, via une société offshore à Hong Kong, près de 40 % d’un contrat de 4,5 milliards de dollars pour la construction d’un barrage, approuvé par un décret signé par son père en 2015.
Le 4 août dernier, raconte Médiapart, Eduardo Dos Santos, le chef de l’État de l’Angola posait la première pierre du barrage de Caculo Cabaça. « Quand il sera achevé, dans cinq ans, l’ouvrage créera au milieu du fleuve Kwanza un lac de 16 kilomètres, retenu par un mur de 100 mètres de haut et de 520 mètres de long. D’une capacité prévue de 2 172 mégawatts, assez pour alimenter deux millions de foyers en électricité, c’est le plus gros projet d’infrastructure lancé depuis la récession qui frappe le pays à cause de la baisse des prix du pétrole, qui représente 97 % de ses exportations« , explique-t-on.
Le barrage va coûter 4,5 milliards de dollars, l’équivalent de 5 % du PIB de l’Angola ou de son budget annuel de l’éducation. « En vertu d’un décret présidentiel signé par José Eduardo dos Santos le 11 juin 2015, le marché a été attribué en 2015 au groupe China Gezhouba Group Company (CGGC), un poids lourd chinois du BTP. Du moins officiellement« , révèle le média français.
Des documents confidentiels, obtenus par Der Spiegel et analysés par Mediapart et ses partenaires du réseau European Investigative Collaborations (EIC), montrent que les Chinois n’ont pas gagné seuls. « Dans le plus grand secret, Isabel dos Santos, a obtenu 38,8 % du projet, qu’elle détient pour l’essentiel via une société écran baptisée Boreal Investments Limited, immatriculée à Hong Kong. C’est dans ce paradis fiscal que la fille du président va encaisser sa (grosse) part des bénéfices, en toute opacité« , ajoute-t-il.
Surnommée « la princesse », Isabel dos Santos, 44 ans, est un symbole de la prédation opérée par les dictateurs africains sur les richesses de leur pays. En l’espace de 20 ans, la fille aînée du président angolais est devenue la femme la plus riche du continent, avec un patrimoine estimé à 3,5 milliards de dollars par le magazine Forbes. Grâce à l’argent issu de l’exploitation des mines de diamants, Isabel a bâti un énorme conglomérat en Angola (banques, immobilier, télécoms), mais aussi au Portugal, l’ex-puissance coloniale, où elle a établi sa base arrière et racheté de grandes entreprises (lire notre enquête ici). L’an dernier, son père l’a même placée à la tête de la Sonangol, la toute-puissante compagnie pétrolière nationale.
Marié à Isabel Dos Santos depuis 2002, Sindika Dokolo, qui a lancé un mouvement citoyen en juillet dernier pour réclamer l’alternance démocratique en République démocratique du Congo défend son épouse sur un quelconque enrichissement illicite: « C’est impossible de nier qu’elle doit une partie de son succès à sa proximité avec le président. Elle peut appeler un ministre, accéder à l’information de manière privilégiée, c’est indiscutable. So what ? On ne peut pas la réduire à ça », s’énervait Sindika Dokolo, dans un récent portrait du couple publié par Le Monde.
L’histoire du barrage Caculo Cabaça démontre pourtant le contraire, affirme Médiapart. La participation d’Isabel dos Santos au projet avait déjà été publiée sur son blog par le journaliste et activiste angolais Rafael Marques de Morais. Les documents de l’EIC confirment et détaillent ces premières révélations. Ils dévoilent surtout que la fille du président a œuvré en coulisses pour obtenir ce projet sans appel d’offres, dans des conditions très favorables, au sujet desquelles elle a eu le dernier mot face à l’État. Avec une condition, décrite par ses avocats : son nom ne devait être mentionné dans aucun document. C’est ce que montrent des dizaines de courriels échangés par Isabel dos Santos, ses collaborateurs, ses partenaires chinois et le ministère angolais de l’énergie.
Elle veut maintenant venir blanchir son pactole en RDC avec la complicité de son mari demi-congolais.
« Demi-Congolais » (dans ton imagination de parasite- MP) ou pas, Sindika Dokolo a un lieu de naissance en RDC et parcours bien connus. Quid de ton petit mec?
Sindika n’est surtout pas un voyou sanguinaire et voleur n’ayant decouvert notre Pays qu’en 1997 en surgissant des malles de son Patron Rwandais James Kabarebe, et aujourd’hui enrichi par de $milliards en vols de notre patrimoine minier avec ses partenaires Dan Gertler et Zuma, et ses frangins Zoe et Jaynet.
Pire, ton petit mec crache sur notre Constitution, se cramponnant illegitimement au pouvoir depuis 19 Dec. et croyant que la RDC serait son heritage AFDL.
Alors, dis nous: Qui est reellement ton petit mec a Kingakati et son parcours anterieur precis, inclu son metier de chauffuer des musiciens a Dar-es-Salaam?
En bref, que Isabel Dos Santos vienne « blanchir son pactole » en RDC comme tu hallucines nous importe moins que l’exigence des Congolais que ton petit mec voleur restitute a l’Etat de $milliards en butin de vols qu’il, Jaynet et Zoe cachent aux paradis fiscaux.
Isabel Dos Santos et Joseph Kabila ont en commun d’être des enfants de chef d’état et de profiter de la situation qui est la leur pour s’enrichir. Je suis étonné que certains perdent leur temps à soutenir des individus et non des projets, des principes, des programmes.
Nous ne voyons pas du tout dans ces debats-commentaires les auteurs « soutenir » tel ou autre individu. Pour nous, il est ici question d’accentuer ce qui importe plus aux Congolais, donc, la restitution de leur Patrimoine disparu dans les poches des « Kabila ». Cela est aussi important que « principes »
C’est toi qui sembles tres perdu dans ta lecture-interpretation.
Mais Kabila aussi a fait la même chose
Ca concerne les angolais cette histoire. Que les congolais enquetent sur ce qui les concerne, les passportsgate, les panama papers de jeannet, les detournements denonces par luzolo, etc. Car meme si cette dame restituait ces fond, ils ne viendront jamais en RDC.
À l’allure où vont les choses,j’ai tendance à devenir fédéraliste à l’instar de MOÏSE TSHOMBE et JOSEPH KASA-VUBU;pour m’intéresser qu’au développement de « MON LUALABA ».
Raison pour la quelle son mari Sindika se bat pour trouver un espace favorable où blanchir leurs milliards en douceur. qu’il soit Kabila, Katumbi ou Isabel dos Santos tous sont des pions des multinationales prédateurs des ressources minières de nos pays…tous sont pourris.