A part des membres de l’opposition politique au pays, dont les messages de condoléances ont afflué notamment sur la toile, certains gouvernements étrangers ont également réagi dont la Chine ou les Etats-unis d’Amérique. Pendant ce temps la réaction du gouvernement congolais se faisait toujours attendre.

C’est finalement ce mardi 22 août que la Présidence de la République a réagi en envoyant un message de condoléances aux victimes de glissements des terres à Tara. C’est à travers un communiqué signé par Nehemie Mwilanya, le directeur de cabinet du président Joseph Kabila.  « Prenant la mesure de la catastrophe, le Président de la République a instruit le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour venir en aide à la population sinistrée. Il encourage les autorités provinciales pour les efforts consentis dans l’urgence« , souligne le document.

Le message de la présidence n’a pas été le seul à apparaître ce 22 août, soit au moins quatre jours après l’incident. Il s’est agit aussi de celui du Premier ministre et chef du gouvernement Bruno Tshibala qui compatit également avec les victimes.

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Omission volontaire ou ignorance du nombre de victimes?

#RDC: Un glissement de terrain engloutit un village de pêcheurs en #Ituri. Le bilan pourrait atteindre 200 morts pic.twitter.com/P46i1BMmuY

— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) August 20, 2017

Cependant, ce qui intrigue le plus dans ces deux messages ce n’est pas seulement le retard avec lequel ils interviennent. Il s’agit du fait que d’une part l’on cite un faux ou un ancien nombre de victimes (morts), pendant que de l’autre l’on se refuse carrément de citer quoi que ce soit.

Au moment où l’on sait bien que l’éboulement de Tara a fait au moins 200 morts selon les autorités provinciales qui ont assisté aux opérations de secours, le message de la Primature ce 22 août lui parle de 47, bilan provisoire qui avait été initialement communiqué avant la fin des recherches sur le lieu de l’incident.

Pour sa part, la Présidence de la République a préféré ne pas citer un quelconque chiffre parlant « d’importantes pertes en vies humaines« .

Les autorités congolaises ont eu besoin de quatre jours pour présenter leurs condoléances aux victimes de l’éboulement de terre dans le village de Tara en province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo.